Habib Essid : « Démissionner sous la pression est un acte de désertion »

Habib Essid : « Démissionner sous la pression est un acte de désertion »

 

Sous le couvert de l’anonymat, une source gouvernementale a affirmé à l’AFP que « démissionner sous la pression » constituerait aux yeux de Habib Essid « un acte de désertion ». Cette source a par ailleurs vivement critiqué la démarche présidentielle, alors que le gouvernement commençait, selon elle, à enregistrer des résultats « concrets ». « Quand on vient déstabiliser le gouvernement dans ce contexte, c’est une question d’intérêts sous la table », a-t-elle argué.

L’AFP a précisé qu’en présentant son initiative le 2 juin, Béji Caïd Essebsi n’avait pas écarté un maintien du chef du gouvernement  Habib Essid. Mais la rupture semble consommée, d’autant que ce dernier était absent de la cérémonie de mercredi. Alors qu’il dit ne pas vouloir démissionner, son potentiel départ pourrait prendre du temps, la Constitution exigeant un vote en ce sens au Parlement. « Je pense qu’il préfère aller à l’Assemblée », a déclaré au terme de la cérémonie Béji Caïd Essebsi, 89 ans, en rendant hommage à un « homme intègre et travailleur. Nous n’imputons à personne la responsabilité de l’actuelle situation dans laquelle se trouve le pays. Il faut chercher une alternative. Nous ne parlons pas de personnes mais plutôt de politiques », a-t-il ajouté.

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