Journalisme, information et médias au temps du Corona!

Il ne puit échapper, même aux profanes les plus avérés, qu’il y’a un comportement spécial du journaliste, un traitement spécifique de l’information, une responsabilité historique des médias en temps de crise.
Et en terme de crise, la planète est magistralement servie ces temps ci!
Le Coronavirus, ce virus, cette épidémie, bien trop rapidement au goût des humains, déclarée pandémie par l’Organisation Mondiale de la santé, s’est imposée comme la crise la plus gravement et dangereusement importante de notre siècle!
Les médias au temps du Corona sont appelés à être des acteurs à part entière pour gérer cette crise planétaire!
L’heure est gravissime, l’heure est solennelle!
Il n’y a plus de place pour le superficiel, le sensationnel et la télé poubelle!
En temps normal, les médias jouent de multiples rôles et occupent plusieurs fonctions. Ces fonctions peuvent aller de la surveillance du milieu à la création de l’imaginaire collectif, du contrôle social à la fonction ludique ou encore à l’entreprise commerciale.
Mais la nous en sommes à « l’industrie de la conscience » qui s’apparente à une science!
Certains ont eu leurs temps pour faire le buzz et s’enorgueillir de leurs exploits. Aujourd’hui, il est grand temps de faire une petite pause!
Arrêtez un moment de compter le nombre de « vu », de partager vos audimats inédits, de chercher les like et les partages à n’importe quel prix!
Nous sommes à l’ère de l’information en continu; télé, radio, presse quotidienne, site internet et surtout réseaux sociaux.
Chaque information relayée se propage à une vitesse inimaginable et peut créer des dégâts incommensurables!
Notre rôle, aujourd’hui, femmes et hommes des médias est d’assurer le bien commun.
Notre mission est d’informer avec rigueur et précision.
Notre responsabilité est de nous assurer de la fiabilité des sources d’information.

Les interprétations, les jugements, les analyses et les évaluations doivent céder la place à une juste et fidèle description de la situation en se basant sur les sources officielles et les experts du domaine!
Il s’agit, dans le cas d’espèce, de santé et de sécurité, évidemment!

Nous autres journalistes, on est investit d’une mission; couvrir toutes sortes d’événements, parfois au dépend de notre vie.
Nous devons prendre sur nous les malheurs de notre peuple et ses angoisses. C’est à nous de le rassurer sans déformer les réalités.
Il nous incombe de nous transformer en porte-parole des citoyens pour transmettre aux responsables et sources d’information les questions qu’ils se posent et ça vaut aussi dans l’autre sens!
De nos jours, tout n’est pas rose; loin de la!
Nous ne maîtrisons pas les tenants et les aboutissants d’une pandémie qui a réalisé ce à quoi toutes les nations et les politiciens ont échoués: l’égalité!
Nous nous trouvons tous, aussi pauvres ou puissants que nous sommes, fragiles, désemparés et totalement démunis face à cette épidémie!
Chacun a son propre rôle à jouer; se protéger et protéger ceux qu’ils connaît en respectant le confinement décrété!
Et nous autres journalistes, gardons à l’esprit que l’information est en plusieurs temps...et que bien qu’on n’a pas toujours le temps; il faut le prendre le temps nécessaire pour être un acteur à part entière du temps de crise.
Il est de notre devoir de rétablir l’éthique professionnelle dans ses droits.
Présenter aux citoyens « ce que l’on sait » d’une manière claire et cohérente. Chercher à creuser avec les sources officielles pour connaître « ce que l’on sait pas ».
Et surtout éviter de communiquer sur « ce qu’on croit »!
Les citoyens attendent des hommes des médias qu’ils soient transparents. Ils revendiquent leur droit à l’information.
Mais information ne rime pas avec intox. Il est interdit de céder aux sirènes du buzz.
Nous sommes à l’apogée d’une crise au sens chinois qui ont considéré ce concept, avant même d’avoir eu à combattre le Corona, comme: « un moment décisif ou tout risque de basculer aussi bien en créant un danger qu’en pouvant offrir une réelle opportunité »!
Les chinois ont, pratiquement, réussi à dompter « l’ennemi » par leur discipline.
À nous d’en faire autant et de transformer, par notre engagement et notre respect des règles et recommandations, le réel danger en de nouvelles opportunités!