Kaïs Saïed cherche-t-il à tirer un bénéfice politique des incidents condamnables de Sidi Hassine

  Kaïs Saïed cherche-t-il à tirer un bénéfice politique des incidents condamnables de Sidi Hassine

 

Pour Kaïs Saïed l’incident qui s’est déroulé à Sidi Hassine au cours duquel un jeune homme a été molesté et dénudé par les forces de l’ordre est du pain béni. Il a d’ailleurs l’intention d’en tirer le maximum de dividendes politiques à son avantage.

Premier acte, il convoque le ministre de l’Intérieur par intérim (et accessoirement chef du gouvernement) Hichem Mechichi et la ministre de la Justice par intérim Hasna Ben Slimane pour leur dire sa colère et leur faire porter la responsabilité de la situation. Oublié le fait qu’il s’est proclamé chef suprême des forces portant les armes, militaires et civiles réunies. A moins qu’il ne cherche à s’en prévaloir.

Car les non-dits de cette audience sont multiples. Le président de la République a reçu les deux ministres à son bureau et non dans les salons du Palais comme il en avait l’habitude. Pour leur signifier probablement qu’il est leur chef hiérarchique. On rappelle que la réception au bureau présidentiel était réservée jusqu’ici aux seuls ministres qui agissent dans les domaines exclusifs ceux de la Défense nationale et des Affaires étrangères.

Le texte qui accompagne l’audience n’était pas tendre du tout. On y lit qu’au cours de cette rencontre, le Chef de l'Etat a exprimé son profond mécontentement et sa ferme condamnation de ce qui se passe ces jours-ci en Tunisie, soulignant que nul n'est au-dessus des lois et qu'il n'y a de place pour aucun traitement fondé sur la discrimination sur la richesse ou les alliances politiques.

Dans la même veine, le texte ajoute que le Président de la République a également exprimé son profond mécontentement face aux transgressions qui menacent l'unité de l'Etat, rappelant que l'Etat tunisien est un et que la constitution lui a donné le devoir de le préserver, et qu'il n'y a de place pour aucune position qui soit exploitée pour en faire un centre de pouvoir ou de pression pour saper son unité.

Acte II, Kaïs Saïed se rend en visite inopinée au Quartier Sidi Hassine-Séjoumi l’un des plus démunis de la ceinture de la ville de Tunis pour marquer sa solidarité avec la population pour les deux actes condamnables à savoir la mort d’un jeune homme arrêté par une patrouille sécuritaire et l’agression dont a fait l’objet un mineur molesté et dénudé par des policiers.

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