La conférence de presse des parents de Khalil Karoui : nous voulons connaitre la vérité pour respecter sa mémoire

La conférence de presse des parents de Khalil Karoui : nous voulons connaitre la vérité pour respecter sa mémoire

C’est un homme profondément blessé qui s’est présenté devant les journalistes avec son épouse pour connaitre la vérité sur les circonstances de la mort de leur fils en vue de faire leur travail de deuil et accepter l’inacceptable. C’est ainsi qu’il faut appréhender la conférence de presse donnée ce mardi dans un hôtel du Lac par l’homme de télévision Nebil Karoui et son épouse Salwa Smaoui.

84 jours après la mort accidentelle de Khalil Karoui, ses parents très dignes malgré leur immense chagrin ne demandent qu’à connaitre la vérité. Comment en ce maudit dimanche 21 août au petit matin leur fils a trouvé la mort sur une route de Gammarth alors qu’il avait pris place dans le véhicule d’un de ses amis.

Alors que Salwa la mère a appris la mort de son fils à Johannesburg où elle était en mission et où Nebil était cueilli à son réveil par la disparition de son garçon, la famille du jeune conducteur s’activaient à maquiller l’accident mortel en un fait divers imposé par la volonté divine « Qadha w Qadar ». C’est du moins la version présentée par le père, car dit-il, les parents du conducteur ne sont pas venus nous présenter leurs condoléances, ni nous demander pardon. Leur souci était dès le départ de dire que leur fils n’était pas responsable puisque, soutiennent-ils, la voiture roulait à 70 km à l’heure et que leur fils n’était pas sous l’emprise de l’alcool. Or, a-t-il ajouté, une contre-expertise a conclu à ce que le véhicule roulait en fait à 140km/h et qu’il avait percuté l’obstacle à 120km/h. De plus, on a le témoignage qu’une analyse de taux d’alcoolémie a eu lieu à 10h du matin c’est à dire six heurs après l’accident. Notre question est alors, quid de l’analyse effectuée tout de suite après l’accident.

Pour toutes ces raisons et afin d’achever son travail de deuil, Nebil Karoui demande l’ouverture d’une nouvelle enquête afin de tirer au clair l’affaire et déterminer les responsabilités. « Si moi qui suis un homme public je n’arrive pas à connaitre la vérité sur la mort accidentelle de mon fils que dire du tunisien lambda s’il est dans la même situation que moi », dit-il pour résumer.

Selwa Smaoui a été encore plus incisive. Drapée dans son chagrin mais d’une immense dignité. Elle a affirmé qu’elle sentait l’injustice qui pesait sur elle, car elle n’arrive pas à connaitre enfin la vérité et surtout qu’on cherche à ce que cette vérité n’éclate pas au grand jour, car le dossier ne contient, affirme-t-elle que le témoignage du conducteur et de sa famille et rien d’autre. Elle se disait aussi en colère, car elle est obligée de venir devant les journalistes pour éclairer l’opinion publique alors qu’elle devait s’occuper en ces moments difficiles de sa famille éplorée. Elle ressentait aussi une immense tristesse car elle se trouvait en face d’une famille celle du conducteur de son fils qui manquait du minimum d’éthique.

« A la mémoire de mon fils et au nom des valeurs que je lui avais inculquées je veux connaitre la vérité et ce sera une bataille que je mènerai jusqu’au bout » a dit Salwa Smaoui la voix cassée par l’émotion.

Elle et son mari ont annoncé enfin leur intention de créer une association pour la prévention des accidents de circulation qui frappent les jeunes, afin que « le drame que nous avions vécu ne se répète pas ».

« Mais nous ne pouvons avancer dans ce projet que lorsque nous aurions connu toute la vérité sur la mort de notre fils », ont-ils soutenu.

RBR

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