La France confirme son rang de premier partenaire économique de la Tunisie

 La France confirme son rang de premier partenaire économique de la Tunisie

Premier partenaire économique de la Tunisie, la France reste le premier fournisseur et le premier client de notre pays avec plus de 90 millions d'euros d'investissements directs en 2013. Pour dresser le bilan de la coopération tuniso-française, un an après la visite du président François Hollande en Tunisie, l'ambassadeur de France François Gouyette a tenu ce matin mardi 17 juin une conférence de presse à Tunis.

Contribuer à la relance de l'économie, favoriser l'emploi, miser sur la formation, améliorer la vie quotidienne, consolider la société civile, renforcer l'Etat de droit...Tels sont en gros les objectifs que s'est assignés la France vis-à-vis de la Tunisie.

Mais c'est surtout sur le financement de grands projets d'infrastructure qu'a insisté l'ambassadeur. Ainsi la France a annoncé en juillet 2013 l'octroi de 345 millions d'euros de prêts et de dons exceptionnels pour financer plusieurs projets majeurs pour le développement économique. Il s'agit, en l'occurrence de 3 projets:

Le premier projet consiste à la contribution du matériel roulant du réseau ferroviaire rapide (RFR). C'est un projet de transport collectif dans le grand Tunis qui permettra de désenclaver les quartiers défavorisés de périphérie avec 86 kilomètres de réseau pour un nombre total de 600 mille voyageurs.L’AFD participe au financement de ce projet à raison des deux premières lignes sur un total de 5 lignes ferroviaires.

Le deuxième projet concerne la rénovation du réseau ferré de Gafsa pour l’acheminement du phosphate vers les sites de transformation. Ce projet vise à renover les voies ferrées entre Gafsa, Sfax et Gabès afin d'augmenter la capacité de trafic des trains circulant sur cette voie et d'accroitre significativement le transport de phosphate. Le coût du transport sera, de ce fait, divisé par cinq grâce à la ligne de chemin de fer.

Le troisième projet concerne la régulation des ports de Radès, de La Goulette et de Bizerte. L'objectif de ce projet de l'Office de la marine marchande et des ports (OMMP) est d’améliorer la capacité d’import-export et de trafic maritime en optimisant les conditions d'approches maritimes et terrestres (gestion et régulation du trafic portuaire).Ce projet devrait coûter 12 millions d'euros. Au total, ces trois grands projets d'infrastructures coûteront 345 millions d'euros de prêts et de dons français.

60 millions d'euros de dettes converties en investissements

Mis à part ces trois grands projets, qui ne sont qu'une goutte dans la panoplie de dons, prêts octroyés à la tunisie dans l'aide à la relance économique, il faut noter que la Tunisie est le premier bénéficiaire des efforts déployés par l’AFD, plusieurs exemples l’illustrent: l’alliance numérique entre la France et la Tunisie, 31 accords de partenariat entre les entreprises françaises et tunisiennes dans le numérique, l’action pour l’emploi des jeunes à travers la micro finance (projets locaux, ouverture de centres de formation professionnelle), l’appui à la décentralisation pour l’essor d’une démocratie vivante particulièrement à Gafsa et Kasserine et l’aide aux élections législatives et présidentielle...Dans ce contexte, François Gouyette a indiqué qu’en ce qui concerne le calendrier des élections, ceci est l’affaire des Tunisiens, «Nous n’avons pas à nous prononcer sur la question. Ce qui demeure important c'est la tenue des élections dans les plus brefs délais» dit-il.
 
Avec plus de 90 M€ d’investissement directs en 2013, la France est le 1er investisseur étranger en Tunisie. Ces investissements, à destination de l’industrie pour 90% d’entre eux, ont permis la création de près de 4000 emplois. La France est également le premier investisseur en stock de la Tunisie : environ 1300 entreprises françaises y sont aujourd’hui présentes, employant quelque 125 000 salariés. La France reste aussi le premier pays européen pourvoyeur de touristes en Tunisie :
770.000 en 2013.
 
La question sécuritaire n'a pas été en reste, étant donné la situation délicate que traverse notre pays pour arriver à bout des poches de terrorisme. Des pourparlers sont en cours pour l'acquisition d'hélicoptères ainsi qu'une formation dédiée aux agents de sécurité tunisiens.

En définitive, il n'est pas exagéré de dire que la coopération tuniso-française a le vent en poupe. La France n'a-t-elle pas décidé la conversion de 60 millions d'euros de dettes en investissements privés. Une convention qui stimulera, à n'en point douter, l'investissement étranger tout en contribuant au développement régional.

O.D.