La justice française refuse l’extradition vers la Tunisie de Belhassen Trabelsi

  La justice française refuse l’extradition vers la Tunisie de Belhassen Trabelsi

 

La cour d'appel de Paris a rendu ce mercredi un avis défavorable à l’extradition vers la Tunisie de Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ex-président Zine el Abidine Ben Ali. La cour d'appel d’Aix-en-Provence avait déjà rendu un avis similaire en 2021.

« La justice française ne fait qu’appliquer le droit et entérine les dysfonctionnements systémiques de la justice tunisienne : la Tunisie n’est pas un État de droit », a commenté l’avocat de Belhassen Trabelsi, Me Marcel Ceccaldi.

Lors de la révolution de 2011 qui a provoqué la chute de Zine el Abidine Ben Ali, Belhassen Trabelsi, aujourd’hui âgé de 63 ans, avait fui le pays pour s’installer au Canada, qu’il avait quitté en 2016 après le refus d’Ottawa de lui octroyer l’asile politique. Interpellé en mars 2019 en France, il y a été mis en examen pour « blanchiment en bande organisée, recel, usage et complicité de faux documents administratifs ».

La Tunisie le réclame pour cinq affaires qui ont déjà valu à Belhassen Trabelsi d’être condamné par défaut à plusieurs années de prison pour des infractions économiques et financières.

Belhassen Trabelsi avait déposé un dossier en 2016 auprès de l’organisme de justice transitionnelle tunisien, l’Instance vérité et dignité (IVD), afin d’obtenir une réconciliation en contrepartie d’un remboursement de fonds détournés. Il avait proposé un milliard de dinars (350 millions d’euros), selon l’IVD, mais l’arbitrage n’a pas abouti.

Le clan de Ben Ali s’était accaparé des pans entiers de l’économie tunisienne, captant notamment 21 % des bénéfices du secteur privé tunisien en 2010, selon la Banque mondiale. sudouest.fr

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