La migration et les négociations avec le FMI au centre d’un entretien téléphonique Saïed-Macron

La migration et les négociations avec le FMI au centre d’un entretien téléphonique Saïed-Macron

La question de la migration irrégulière a été abordée au cours de l’entretien téléphonique ayant eu lieu ce samedi entre le président de la République, Kais Saied, et son homologue français, Emmanuel Macron.

A cet égard, le chef de l’Etat tunisien a souligné que les solutions ne peuvent être sécuritaires dès lors que l’expérience menée à cet effet s’est avérée inefficace, outre le fait que la Tunisie n’est plus seulement une zone de transit , mais est devenue une destination pour de nombreux immigrants qui s’y sont installés illégalement, selon le communiqué de la présidence tunisienne.

Dans ce cadre, Saïed a affirmé la nécessité de s’attaquer en tout premier lieu aux causes, pas uniquement aux résultats et aux effets, et c’est dans ce contexte que s’inscrit l’appel à la tenue d’une réunion au sommet avec la participation de tous les pays concernés par cette question, qu’ils soient du Sud ou du Nord de la Méditerranée.

D’autre part, ont été évoquées, selon la même source, « les difficultés économiques et financières que connaît la Tunisie en raison des mauvais choix notamment de la dernière décennie en particulier, en plus de la corruption endémique et de la fuite de l’argent du peuple tunisien à l’étranger ».

L’entretien téléphonique a été l’occasion pour le président tunisien de préciser sa position concernant les négociations avec le Fonds monétaire international, comparant les conditions posées par le FMI à « une allumette qui s’enflamme au contact de matières hautement inflammables » , et rappelant les événements sanglants au cours desquels des centaines des martyrs sont tombés le 3 janvier 1984, lorsque les subventions sur les céréales et ses dérivés ont été supprimées en Tunisie.

Le chef de l’Etat a rappelé qu’un autre scénario peut être envisagé en lieu et place, basé sur l’imposition de taxes à ceux qui sont inéligibles au soutien de la caisse de compensation , pour en faire un soutien à même d’instaurer la justice souhaitée, indiquant que de même que la justice doit régner au sein des pays, elle doit aussi prévaloir dans les relations internationales car toute l’humanité aspire à une nouvelle étape de son histoire, où règnent la justice, la liberté, la sécurité et la paix, souligne le communiqué de la Présidence de la République.

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