La Pharmacie centrale aurait pu être blacklistée et « rupture » de médicaments en vue

La Pharmacie centrale de Tunisie aurait pu être placée sur une liste noire, ce qui aurait privé notre pays de la fourniture de médicaments, y compris les plus vitaux comme l’insuline mettant en danger la vie des patients. L’affirmation a été faite par le ministre de la Santé, Imed Hammami au cours de l’émission Midi Show sur Mosaïque FM.

Selon lui, la PCT a dû contracter un prêt auprès des banques pour payer ses fournisseurs étrangers, en vue d’éviter ce blacklistage.

Selon les sources d’Espacemanager, la situation critique de la PCT est due à l’accumulation de dettes de l’ordre de 800 millions de dinars, dues par la CNAM et les établissements hospitaliers publics. Un conseil ministériel restreint tenu il y a quelques mois a décidé que la Caisse d’assurance maladie devra s’acquitter de 34,5 millions de dinars et les hôpitaux de 20 millions de dinars mensuellement pour que la PCT soit en mesure d’honorer ses engagements et éviter « la rupture » de médicaments.

Mais cette mesure n’a jamais été appliquée depuis qu’elle avait été prise au mois de novembre dernier

Selon nos sources la question reviendra sur le tapis et ses différents volets seront examinés pour éviter une véritable catastrophe pour le pays car la plus grande partie des médicaments est importée de l’étranger. Entretemps, l’Union régionale du travail de Tunis et le syndicat de base de la PCT ont appelé à un meeting demain mardi à la cité nationale du médicament pour se pencher sur la situation très critique que vit la PCT.

Selon le secrétaire général du syndicat de base, les raisons ayant motivé cette réunion tiennent aux menaces qui pèsent sur l’établissement en raison de l’accumulation de ses dettes auprès de ses fournisseurs Sans anticiper les événements qui peuvent survenir, une grève pourrait être envisagée si une solution radicale ne soit pas trouvée.