La révocation de Brahem commentée par Mongi Rahoui et Abid Briki

La révocation de Brahem commentée par Mongi Rahoui et Abid Briki

La révocation du ministre de l’Intérieur Lotfi Braham qui est intervenue à la suite du drame du naufrage d’un bateau de migrants irréguliers à Kerkennah qui a fait des dizaines de morts, a été diversement commentée par les hommes politiques notamment.

Selon le député du Front populaire, Mongi Rahoui, elle n’a aucun lien avec ce drame, puisque des incidents similaires aient eu lieu auparavant, sans aucun ministre de l’intérieur ne soit inquiétée, alors que certains d’entre eux « étaient suspects dans des affaires de corruption », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Son limogeage est la conséquence d’un accord de « honte » entre Youssef Chahed et le mouvement Ennahdha. Lotfi Brahem a été limogé « parce que la police n’est pas garantie », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ancien ministre de la fonction publique et coordinateur du parti « Tounes Ila Alamam », Abid Briki a, dans une déclaration à Réalités Online expliqué que « La Tunisie est incapable de supporter un remaniement de la sorte dans un contexte marqué par une crise sociale, une lutte pour le pouvoir et la présence d’un ennemi qui nous guette dans les montagnes ». Il espère « qu’il n’y aura pas de conséquences sur la situation sécuritaire du pays ». La décision du Chef du gouvernement, Youssef Chahed, est un « faux pas », a-t-il ajouté.

Pour Abid Briki, le limogeage du ministre de l’Intérieur s’inscrit dans l’optique d’un nouveau paysage politique, basé sur les alliances tant recherchées par le Chef du gouvernement. Il voulait satisfaire le mouvement Ennahdha. « C’est Mohamed Ben Salem [député d’Ennahdha] qui a appelé au départ de Lotfi Braham. Ainsi, l’éviction du ministre constituerait une manière de satisfaire Ennahdha, mais il semble que l’on continue à oublier que la Tunisie ne peut plus supporter cela », a-t-il encore expliqué.

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