La Tunisianité bafouée !!

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Ennahda, la Troika, le Gouvernement, la Présidence et l’Assemblée du peuple  se sont donnés en spectacle en marginalisant la fête de l’Indépendance.

Entre instabilité politique, crise économique, risque sécuritaire, influence grandissante de l’obscurantisme des pétromonarchies et l’invasion de l’ignorance et de la barbarie bédouine arabique, la commémoration de  la fête d’Indépendance devait marquer l’unité nationale, renforcer l’appartenance et revendiquer l’héritage collectif. Un événement de l'histoire collective qui doit servir d'exemple et de repère pour toutes les  générations.

Depuis 1956, le pays a vécu sous le règne de Bourguiba, Ben Ali, Mbazaa et aucun des  gouvernements qui se sont succédé n’a osé bafouer la portée symbolique de cette fête ou passer sous silence la fête de l’Indépendance ou plutôt la fête de l’Appartenance.

Mais comme tous les pays de l’Automne Arabe, nous ne sommes que semi-indépendants aujourd'hui et que nous avons  juré allégeance, loyauté et  fidélité totale à  notre bienfaiteur qatari, nous nous sommes abstenus d’allumer les  feux d’artifice  de célébration de  nos fêtes nationales qui nous rappellent notre ancrage et notre enracinement  pour marquer à jamais notre rupture avec notre propre histoire et notre patrimoine et adopter ceux qui nous sont dictés par les nouveaux maitres du désert .

Le nouvel  héritage à transmettre et la nouvelle histoire à écrire sont celles du désamour de la Patrie, du déni de son patrimoine, de l’ingratitude à ses illustres héros, de l’infidélité à sa propre terre, de la trahison à son peuple et de la docilité flagrante  et sans limite à ses  Maitres, ces  néo colonisateurs qui forts de leur pétrodollars et appuyés par la caste de collaborateurs locaux aigris et corrompus  veulent effacer et gommer notre héritage.  

Mais ces tentatives de gommer notre histoire resteront vaines et  la transmission de valeurs véhiculées par les hommes libres qui ont façonné et forgé l'identité nationale, qui ont écrit son histoire et qui ont conduit à une Tunisie indépendante et un peuple affranchi vaincront et les Tunisiens continueront à fêter leurs héros et à commémorer leur histoire.  

La flamme de la tunisianité qui a animé le peuple ne s’éteindra jamais et cette banalisation tragi-comique  ne fait que raviver la mémoire des hommes tués pour que vive la Tunisie et ne fait que renforcer notre identité et notre appartenance.

Jalel JEDDI