La Tunisie « vivement inquiète » suite à des informations sur la découverte de charniers en Libye

La Tunisie « vivement inquiète » suite à des informations sur la découverte de charniers en Libye

 

La Tunisie a exprimé mercredi sa profonde inquiétude face à d’ affreuses informations faisant état de la découverte de charniers dans la ville de Tarhouna en Libye, ce qui représente un dangereux tournant et une grave escalade de la situation en Libye, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

La diplomatie tunisienne a qualifié cette découverte de "développement très dangereux" de la situation en Libye. "Les options militaires ne peuvent que compliquer davantage la crise, semer la discorde et aggraver les souffrances du peuple libyen frère", peut-on lire dans le communiqué.

Le ministère des Affaires étrangères a mis l’accent sur la nécessité d'ouvrir une enquête "indépendante et transparente" sur ces charniers, tout en réitérant son appel au "respect du droit international humanitaire ainsi que le droit international des droits de l'homme, et de à la préservation de la vie des civils, en particulier des enfants et des femmes".

Dans ce sens, la diplomatie tunisienne a réclamé le respect de l'embargo sur les armes imposé à la Libye et souligne la nécessité de renforcer les efforts au double plan international et régional "pour ainsi parvenir à un règlement politique global en recourant à un dialogue pacifique dans le cadre de la voie parrainée par les Nations Unies, conformément à l'accord politique, aux résolutions du Conseil de sécurité et aux résultats de la Conférence de Berlin".

Le jeudi 11 juin, la Mission d'appui des Nations Unies en Libye avait déclaré avoir relevé "avec horreur les informations sur au moins huit charniers découverts ces derniers jours, dont la plupart à Tarhouna", ville située à environ 95 kilomètres au sud de Tripoli, dernier fief dans l'ouest du pays des forces armées libyennes dirigées par le maréchal Khalifa Haftar. Le 5 juin, cette ville avait été prise par les forces loyales au gouvernement libyen d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU.

Votre commentaire