L’Algérie délivre des licences d’exploitation à Ghedames... et la Tunisie dort encore !?

L’Algérie délivre des licences d’exploitation à Ghedames... et la Tunisie dort encore !?

 

Alors que le ministère de l'Energie algérien vient d'accorder  à Statoil ASA et Royal Dutch Shell PLC une autorisation d'exploitation dans le bassin d'Illizi-Ghadames dans la partie sud-est du pays (licence de Timissit) sur 2730 km carrés, et que la partie libyenne continue tant bien que mal à essayer d’exploiter ses ressources du même bassin, la Tunisie reste encore à la traîne.
 
Il est à signaler que le bassin de Ghadames se trouve dans une zone limitrophe qui s’étend sur les trois pays voisin, à savoir la Tunisie, l'Algérie et la Libye.
 
Côté tunisien ce bassin a une importance capitale, puisqu'il englobe le champ historique d'El Borma qui produit du gaz, du pétrole brut et du GPL.
 
Néanmoins selon de nombreuses études, ce champ d'El Borma représente une aiguille dans une botte de foin du côté tunisien, tellement les potentialités et même la dimension de Ghedames sont importantes.
 
Il semblerait aussi qu’outre le pétrole, le gaz et le GPL, le bassin de Ghadames contient des réserves très prometteuses en gaz de schiste. Ce qui a poussé les Algériens à anticiper et à accorder ces permis de prospection à ces sociétés internationales susmentionnées.
 
 
Le fait est qu'en Tunisie qui a plus que jamais besoin de toutes ses ressources et richesses, ce dossier du gaz de schiste, n’a même pas été ouvert et débattu comme l’a annoncé à maintes reprises le ministre de l’Industrie Kamel Bennaceur.
 
 
Pire encore, aucun puits n’a été foré dans le pays pour explorer l’existence de n’importe quel type de ressources énergétiques durant les quatre dernières années, alors que tout le monde sait que le déficit de la balance énergétique est l'une des causes essentielles, sinon la principale des difficultés économiques de la Tunisie.
 
C’est pour cela que les autorités tunisiennes devraient sérieusement se pencher sur la question, surtout que l’actuel Chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, (qui était le ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines avant d'arriver à la Kasbah) est le premier à savoir que le potentiel existe et qu’il est insensé de ne pas l’exploiter.                          
Slim Maâtoug