L’ancien ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, condamné pour blanchiment de fraude fiscale

L’ancien ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, condamné pour blanchiment de fraude fiscale

 

L’ex-« Sarko boy », Boris Boillon, nommé par l’ancien président français Nicolas Sarkozy, ambassadeur en Tunisie pour  accompagner «  la révolution » a été condamné, vendredi 7 juillet, par le tribunal correctionnel de Paris à une peine d’un an de prison avec sursis, avec interdiction d’exercer toute fonction publique, profession commerciale ou industrielle et interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans, pour « blanchiment de fraude fiscale » et pour « manquement à l’obligation déclarative de transfert de capitaux ».

Boris Boillon, qui fut également conseiller du président Sarkozy, avait été interpellé par des douaniers à la gare du Nord à Paris le 31 juillet 2013 en possession de 350 000 euros et de 40 000 dollars en espèces non déclarés. Il s’apprêtait à monter dans un train Thalys pour Bruxelles.

Le tribunal a également ordonné la confiscation des quelque 400 000 euros saisis, le versement d’une amende douanière de 95 036 euros et le paiement de 30 000 euros à l’Etat français, en tant que partie civile. Les juges l’ont en revanche relaxé au bénéfice du doute des incriminations de « faux et usage de faux » et « d’abus de bien social », pour lesquelles il était également poursuivi.

L’ancien diplomate aurait gagné cet argent en tant qu’intermédiaire, en particulier dans un grand projet de BTP, autour duquel flotte un « lancinant parfum de corruption », d’après le président du tribunal, Peimane Ghaleh-Marzban. La somme lui aurait été remise en mai 2013 par un homme d’affaires irakien sous forme de quatre « pains » plastifiés de billets neufs.

L’avocat de Boris Boillon, Me Jean Reinhart, a déclaré qu’il conseillerait à son client de faire appel, estimant qu’« il y a beaucoup de sévérité dans cette affaire ».

Source : AFP

 

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