Le chef de l’Etat hausse le ton contre ses détracteurs et les renvoie à leurs chères études

Le chef de l’Etat hausse le ton contre ses détracteurs et les renvoie à leurs chères études

Au cours de sa visite, hier, à l’académie militaire de Fondouk Jedid, le président de la République et chef suprême des forces armées, Kais Saied a prononcé une allocution musclée dans laquelle il a riposté d’une manière inhabituelle, sur un ton virulent, contre ses détracteurs, « les colporteurs de mensonges, de l’hypocrisie, les propagateurs de calomnie et les semeurs de zizanie ». Après avoir donné l’impression d’accuser le coup, le président contre-attaque. Tout en déclarant sa confiance totale dans l’institution militaire, il a affirmé son attachement au respect de la légitimité et de la loi comme étant une référence, il a affirmé que « partager la rupture du jeûne avec les agents des institutions militaire et sécuritaire n’est pas une introduction à quoi que ce soit comme le supposent certaines parties ».

« Nous n’étions pas et nous ne serons pas partisans du chaos politique mais c’est le droit de tout citoyen d’exiger que la légalité s’associe à la légitimité populaire », a-t-il ajouté.

Mais la contre-attaque simple ne suffit pas. Pour étayer ses arguments, le chef de l’Etat a recours au vocabulaire qu’il connait le mieux, celui de la loi. En une quinzaine de minutes, le professeur de droit qu’il est a donné une leçon magistrale à ses calomniateurs qui l’ont attaqué à la suite de son allocution à Douz dans le gouvernorat de Kébili, lorsqu’il a parlé de retrait de confiance aux élus qui ont trahi leurs électeurs. « Le député jouit d’une légitimité populaire et non partisane », selon lui. Et ce sont eux qui l’ont élu qui ont le droit de la lui retirer et non le parti qui l’a présenté.

Cette riposte s’inscrit dans un contexte marqué par des tensions politiques et par des appels même à la destitution du président de la république. Un tacle en règle contre ses détracteurs, sans les nommer, et dont il est devenu la cible préféré ces dernier temps. Pour leur ignorance des lois. Et leur incompétence en matière juridique. Les envoyant à leurs chères études.

Les députés Sayed Ferjani d’Ennahdha, Oussama Khlifi de Qalb Tounes et Seifeddine Makhlouf de la coalition al Karama, ont violemment attaqué Kais Saied. Makhlouf a même lancé un « dernier avertissement » au chef de l’Etat, avant d’engager la procédure de destitution.

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