Le fils Bayoudh admis à l’hôpital militaire : privilège pour les uns, c’est normal estime la justice

Le fils Bayoudh admis à l’hôpital militaire : privilège pour les uns, c’est normal estime la justice

 

Admis à l’hôpital militaire suite à une crise d’hystérie, le fils du colonel-major Bayoudh, rentré à Tunis samedi soir alors qu’il aurait dû être placé en détention, il n’en fallait plus pour que les réseaux sociaux s’enflamment. C’est un privilège auquel ne peuvent prétendre des terroristes disent les uns. S’il n’était pas fils de haut gradé de l’armée il n’aurait pas pu passer sa première nuit dans un établissement quatre étoiles, renchérissent les autres. Comme tout le monde, même malade il aurait dû passer la nuit tout au plus dans l’infirmerie de la prison, c’est la politique de deux poids deux mesures. Même quand on est terroriste, on n’est pas traité de la même manière lorsque l’on est pistonné et lorsqu’on ne l’est pas, ajoutent d’autres en chœur. Et cela n’a pas l’air de terminer tant qu’il n’est pas placé en prison comme tout un chacun. Ou bien si cela s’avère nécessaire à l’hôpital psychiatrique de la Manouba, tel le commun des Tunisiens.

Répliquant à ce flot d’observations pas toujours reluisantes, le porte-parole du parquet général, Sofiane Sliti a fait parvenir une déclaration à l’Agence TAP dans laquelle il dit qu’il s’agit « d’une mesure normale et légale » ordonnée par le juge d’instruction « tant pour les crimes de droit commun que les crimes terroristes » « lorsqu’il s’avère que le détenu se plaint de troubles psychiques ou psychiatriques ». Il a ajouté que le détenu sera soumis à l’examen d’un groupe de psychiatres qui décideront de son sort. De toute façon ce n’est pas le seul cas de détenu placé à l’hôpital militaire. « N’ayant pu auditionner le détenu entré dans un accès d’hystérie lorsqu’il a appris le décès de son père le juge d’instruction, après coordination avec les psychiatres se trouvant dans le centre de détention préventive (la caserne de l’Aouina » a décidé de le transférer au service psychiatrique de l’Hôpital militaire », a dit Sliti lui-même substitut du procureur de la république.

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