« Le processus de la justice transitionnelle trébuche encore »

« Le processus de la justice transitionnelle trébuche encore »

 

Plusieurs partis politiques ont plaidé samedi en faveur de la réconciliation nationale globale qui, ont-ils dit, représente désormais « la condition sine qua non pour juguler la crise politique et économique que traverse le pays ».

«  Six ans après le déclenchement de la révolution, le processus de la justice transitionnelle trébuche encore », ont-ils estimé lors d’une conférence nationale organisée par le Mouvement Machrou Tounes sur la réconciliation nationale globale en présence du parti socialiste, de l’Union patriotique libre (UPL) et du parti « Al-Watan Al-Mouahad ».

Pour eux, «  la réconciliation est désormais un processus incontournable, car elle représente la voie de la liberté, de la liberté et de la paix sociale ».

Selon le Secrétaire général du Mouvement Machrou Tounes, Mohsen Marzouk ? «  le processus de la justice transitionnelle engagé en Tunisie est devenu un processus anarchique .Au lieu de panser les plaies, ce processus ne fait que les rouvrir », a-t-il regretté. «  La Tunisie a besoin aujourd’hui d’une justice transitionnelle qui obéit à des principes moraux », a-t-il tenu à préciser, ajoutant « au moins 40 pays du monde ont engagé des processus de justice transitionnelle dans un esprit de tolérance. Ils ont réussi leur transition démocratique, ce qui a eu un impact positif sur leurs indicateurs de développement ».  

Extrêmement étonné des décisions judiciaires rendues contre plusieurs ministres de l’ancien régime, le Secrétaire général du parti « Al-Watan Al-Mouahad », Mohamed Jegham a, de son côté, estimé que «  la Tunisie a pris un mauvais tournant ».

«  Nous devons tourner la page de la vengeance et consacrer le principe de la tolérance, à l’exception des corrompus et des gens qui ont pillé le pays », a-t-il indiqué. « La Tunisie a perdu 6 ans après la révolution en raison des tiraillements politiques et il est temps aujourd’hui de la remettre sur la bonne voie pour construire le pays sur la base de la tolérance et de la démocratie », a-t-il jugé.

Pour le Secrétaire général du parti socialiste, Mohamed Kilani, «  la justice transitionnelle n’est pas le monopole de l’Instance Vérité et Dignité. Elle est plutôt un effort national. La réconciliation nationale globale est devenue aujourd’hui un ajustement inévitable pour améliorer la situation du pays ».

«  Toutefois, cela ne signifie nullement le blanchiment de la corruption et des corrompus », a-t-il tenu à préciser.

Selon le président de l’Union patriotique libre (UPL), Slim Riahi, «  le processus de la justice transitionnelle a beaucoup perduré et doit maintenant se terminer tranquillement. La réconciliation nationale ne s’oppose pas au processus de la justice transitionnelle. Elle est devenue un besoin urgent face aux problèmes économiques que connait le pays ».

 

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