Les conditions de voyages se durcissent après les attentats de Paris

Les conditions de voyages se durcissent après les attentats de Paris
 
 
Une semaine après les attentats de Paris, les ministres européens de l'Intérieur et de la Justice sont actuellement réunis à Bruxelles pour coordonner une réponse européenne face à la menace terroriste.
 
Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a annoncé en début d’après-midi avoir "obtenu que le PNR européen soit adopté avant la fin de l’année". Les données sur l’identité de tous les passagers des avions entrant ou sortant de l’espace européen devraient être conservées pendant un an au lieu d’un mois, ce qui représente un durcissement par rapport à la version du texte tel que l’a validé le Parlement européen en juillet.
 
Plus globalement, les Etats membres se sont engagés aujourd’hui à "mettre en place immédiatement les nécessaires contrôles systématiques et coordonnés aux frontières extérieures, y compris sur des individus jouissant de la liberté de circulation, incluant des vérifications d’information biométrique" alors que les contrôles approfondis systématiques aux frontières extérieures sont aujourd'hui réservés à ceux des Etats tiers.
 
Pour rappel, depuis fin juin 2009, tous les passeports délivrés en France sont des passeports biométriques. Ces passeports sont munis d’un composant qui contient les données relatives à l’état civil, la photo d’identité en format numérique ainsi que 2 empreintes digitales.
 
Préférer le passeport à la carte nationale d’identité
 
Dans une alerte diffusée hier soir sur son portail SIS, le Seto rappelle que "les ressortissants français voyageant à l’étranger, y compris dans l’espace Schengen, doivent être munis de documents d’identité valides et reconnus".Si l'état d’urgence et l’ensemble des mesures décidées ne remettent pas en cause la durée de validité des cartes nationales d’identité (CNI) qui est passée, au 1er janvier 2014, de 10 à 15 ans pour les personnes majeures, il est néanmoins conseillé aux ressortissants français "de privilégier de voyager avec un passeport en cours de validité."
 
Ceux qui souhaitent néanmoins voyager avec une CNI portant une date de fin de validité dépassée doivent s’assurer que le pays dans lequel ils comptent séjourner acceptent une CNI prolongée."
 
En raison du contexte, il n'est pas à exclure que certains pays étrangers reviennent sur leur décision d'accepter ce type de CNI française dont la durée faciale est périmée. Il convient donc d'informer les clients que des changements sans préavis ne sont pas à exclure", note le Seto.
 
 

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