Les Iles Kerkennah toujours hors de contrôle de l’Etat.

 Les Iles Kerkennah toujours hors de contrôle de l’Etat.

 

La patrie est une et indivisible. L’Etat y est garant de la sécurité, du vivre-ensemble mais aussi de tous les services qu’il peut rendre aux citoyens. Ce sont là des évidences. Mais est-ce le cas ?

A la plus grande surprise des Tunisiens du nord au sud, d’est en ouest, il y a dans notre pays des zones de non droit, des zones qui se trouvent hors du contrôle de l’Etat. Ce n’est pas d’importe qui, qui le dit haut et fort, mais un haut responsable sécuritaire, le porte-parole du syndicat national des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention au ministère de l’Intérieur Mehdi Beschaouch.

Parmi ces zones « hors contrôle », il cite les Iles Kerkennah. L’on sait que depuis avril 2015 et les échauffourées au cours desquelles des véhicules de la sécurité ont été jetés à la mer, la police et la garde nationale ont déserté l’archipel ne laissant en tout et pour tout que quelques éléments en civil dont le rôle se limite à des tâches administratives.

Même la compagnie Petrofac dont on dit qu’elle a repris ses activités, elle ne fonctionne qu’à une infime proportion de ses capacités. Seul un camion de condensat de gaz sort chaque jour par moult artifices et par des voies détournées alors que sept ou huit pouvaient emmener leur précieux chargement sur le continent. Jusqu’à quand cette situation va perdurer avec ses pertes qui se comptent en millions de dinars et surtout la mauvaise image que cela donne de la Tunisie auprès de ses partenaires étrangers ?

Le temps n’est-il pas venu pour que ces zones hors contrôle reviennent dans le giron de la République qui fête dans quelques jours le 60ème anniversaire de sa proclamation.  La guerre contre les malversations doit aussi englober les régions où l'argent de l'Etat est dilapider du fait qu'il n'est pas recolté.

Malheureusement Kerkennah n’est pas le seul endroit hors contrôle de l’Etat. Le responsable sécuritaire mentionne aussi Souk Lahad, au gouvernorat de Kébili et plusieurs zones du gouvernorat de Tataouine.

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