Les raisons de la démission de Ridha Charfeddine

Les raisons de la démission de Ridha Charfeddine

Ridha Charfeddine, député du parti Nidaa Tounes, a annoncé jeudi soir sa démission de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et du parti, ajoutant dans une interview accordée à la chaîne de télévision El Hiwar Ettounsi qu’il remettra ses démissions au président de l’ARP et à l’instance politique de Nidaa.

“Ma décision de démissionner du parti et du parlement est une décision irrévocable et intervient avec le retrait de la commission préparatoire du congrès de Nidaa Tounes”, a-t-il précisé. Ce qui constitue une première dans les annales. Car, on s’est habitué à voir des députés démissionner de leur parti mais pas de leur mandat. Ils trouvent même le loisir de faire ce qu’on appelle le tourisme partisan et parlementaire.

La commission nationale pour la préparation du congrès, présidée par Charfeddine qui dirige également l’association de l’ES Sahel, a annoncé mercredi soir dans un communiqué à la presse avoir mis fin à sa mission et laissé “l’entière responsabilité aux dirigeants du parti de poursuivre la préparation et l’organisation du congrès”.

Depuis sa création, la commission n’a cessé de subir des pressions de toutes parts et notamment de la part de certains membres de l’instance politique dirigée par Hafedh Caid Essebsi qui lui ont reproché de s’être rapprochée de des initiateurs du mouvement « Lem echamel ». Elle avait, déjà, fait état de sa “préoccupation profonde pour les grands obstacles rencontrés lors de la préparation du congrès”, notant qu’il était incapable d’avoir “une vision claire des progrès tangibles des préparatifs” et fait assumer “à toutes les parties, notamment la direction actuelle de Nidaa Tounes, toute la responsabilité pour les défaillances dans la préparation du congrès”.

Initialement prévu début janvier, le congrès a été repoussé deux fois au 2 mars puis au 6 avril. La feuille de route adoptée n’a pas été respectée et les adhésions ont été accaparées par l’instance politique. D’où la crainte d’un congrès sur mesure qui a été vivement critiqué par les membres du bureau exécutif. Ces derniers ont, dans un communiqué publié hier, pointé du doigt ce qu’ils appellent une tentative désespérée d’accaparer les prérogatives de la commission d’organisation par une minorité incapable d’affronter des élections dans le cadre d’un congrès démocratique".

 

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