L’outsider Néjib Chebbi promis à un grand ministère

L’outsider Néjib Chebbi promis à un grand ministère

 

Hier lundi avant que le président Béji Caïd Essebsi ne dévoile le nom de son candidat à la présidence du gouvernement deux personnalités se disputaient ses faveurs, Ahmed Néjib Chebbi le leader historique d’Al-Joumhouri( A.J. : ex-PDP, ex-RSP) et Youssef Chahed, membre de Nidaa Tounés mais également ex- A.J.

Chacun avait de solides arguments en sa faveur. Pour Chebbi, l’expérience, la connaissance du pays profond et des rouages de l’Etat doublé de capacités de communication et de sens de l’Etat. Chahed avait pour lui sa jeunesse, son enthousiasme, son sens de l’organisation et d’indéniables qualités intrinsèques. Jusqu’au dernier moment le président a hésité trouvant dans l’un et l’autre le profil idoine pour conduire le gouvernement dans cette phase critique de la vie nationale.

Mais comme il doit faire un choix le président a osé l’impensable, un saut générationnel. Le jeune quadragénaire a pris le pas sur le septuagénaire. A 72 ans, l’âge qu’il a eu le 30 juillet dernier, la présence d’Ahmed Néjib Chebbi parmi les trois président de la seconde république donnerait un coup de vieux à celle-ci doit avoir pensé le président.

Puis l’argument du rajeunissement et de la féminisation, il n’y a que ça qui marche y compris dans les grandes nations. Le président du conseil italien Mattéo Renzi n’a que 42 ans et le premier ministre canadien Justin Trudeau à peine un peu plus (45ans). Pourtant ces deux –là dirigent les gouvernements de deux grandes nations membres du Groupe des Sept plus puissants pays du monde (le fameux G7).

Le choix de Youssef Chahed tient aussi à son appartenance partisane. Il était impensable que le dirigeant historique d’un parti qui s’est situé dans l’opposition fût choisi au détriment d’un membre de la direction de Nidaa Tounes le mouvement sorti premier des urnes aux élections de 2014.

Pour autant Ahmed Néjib Chebbi ne sera pas abandonné en chemin. Son profil pour occuper un grand ministère dans le gouvernement qui sera formé s’impose de lui même. Il a fait ses armes au ministère du développement régional début 2011et le rétablissement d’un grand ministère dédié aux régions défavorisées serait un message positif que délivrerait le nouveau gouvernement d’union nationale à ces régions.

Du reste au niveau de l’expérience gouvernementale Youssef Chahed est plus aguerri. Il est membre du gouvernement depuis 18 mois alors que Néjib Chebbi n’est resté ministre du développement régional que pendant tout juste 50 jours.

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