L'UTICA appelle à appliquer les lois pour lutter contre le commerce parallèle

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L’UTICA ('Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat), a exposé les grandes lignes d'une approche de lutte contre le commerce parallèle,

qui se veut, d'après Béchir Boujdai, membre du bureau exécutif (BE) de l'UTICA, "systémique, participative et basée sur une vue d'ensemble impliquant les acteurs de la production, la distribution, l'importation et l'exportation". 

Cette approche propose aussi "d'inclure le marché libyen dans notre stratégie productive et de s'attaquer au dossier du commerce parallèle, filière par filière et en partenariat avec les professionnels", a ajouté le responsable, lors d'une journée organisée à l'initiative de l'organisation patronale, sur le thème "la contrebande et le commerce parallèle en Tunisie". 

D'après Boujdai, cette approche, qui prend en considération les spécificités des régions frontalières et celle des économies des pays voisins (Libye et Algérie), a pour objectif "d'allier des solutions économiques alternatives avec des solutions sécuritaires efficaces".

L'UTICA a annoncé d’un autre coté qu’elle envisage de lancer, en 2014, dans le cadre de son approche intégrée, l'initiative maghrébine pour l'inclusion économique afin de mieux appréhender le phénomène de l'informel et de proposer des solutions opérationnelles pour y remédier. 

Sur le plan sécuritaire, l'organisation propose la création d'une "cellule de crise", spécialisée dans le contrôle des flux de produits sur routes et aux frontières terrestre et maritimes. 

Pour la présidente de l'UTICA Wided Bouchamaoui :"il est temps pour que le gouvernement prenne conscience de la gravité de la contrebande et de son impact sur l'économie, les postes d'emplois et sur le citoyen". Elle a rappelé que plusieurs secteurs ont été touchés par ce fléau, tels que le secteur de l'artisanat qui emploie près 40 mille personnes, le secteur du cuir et de la chaussure, relevant que beaucoup d'entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes à cause de la concurrence déloyale. 

Bouchamaoui a appelé, à cet effet, à appliquer la loi, à renforcer le contrôle sur les frontières, à assurer le contrôle sanitaire des produits entrés sur le territoire tunisien et à réduire certaines taxes pour garantir l'écoulement des marchandises tunisiennes.

 Source: TAP