L’UTIPEF appelle à annuler la circulaire ministérielle relative à la suppression des autorisations

L’UTIPEF appelle à annuler la circulaire ministérielle relative à la suppression des autorisations

L’Union tunisienne des institutions privées de l’éducation et de la formation (UTIPEF), a réitéré, jeudi, sa demande d’annuler la circulaire ministérielle, qui stipule la suppression de l’octroi des autorisations pour les enseignants du public pour exercer dans les institutions éducatives privées.
Le président de l’UTIPEF, Abdelatif Khammassi, a appelé, lors d’une séance d’audition tenue, jeudi, par la commission parlementaire de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique, à annuler cette circulaire publiée par le ministère de l’Education à la date du 23 juillet 2019, considérant que son application, entraînerait “la dégradation du tissu éducatif privé et à l’effondrement du système éducatif”.
“l’UTIPEF est le seul représentant et négociateur légal du secteur, dans la mesure où il regroupe pas moins de 600 établissements sur un total de 800 établissements scolaires répartis, entre écoles primaires, collèges et lycées”, a affirmé Khammassi.
Il a à cet effet accusé le ministère de l’Education, d'”abus de pouvoir et de tentative de saper les efforts de négociation”, notamment, après la récente signature par le département de l’éducation d’un accord avec la Chambre nationale des établissements de l’enseignement privé, relevant de l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), stipulant l’abandon progressif de l’attribution des autorisations qui permettaient aux institutions éducatives privées de faire appel aux services des enseignants du secteur public, sans consulter l’UTIPEF, qui bénéficie de la représentativité légale.
Le président de l’UTIPEF a appelé à cet égard les membres de la commission parlementaire, à mettre fin à ce qu’il a considéré comme étant une “injustice contre l’Union qui a été écartée des négociations, à cause de son refus de la suppression des autorisations pour les enseignants du public, les autorisant à exercer dans le privé”, a-t-il dit, soulignant que le nombre d’heures travaillées par un enseignant du public dans le secteur privé, ne dépasse pas les 10 heures par semaine, au maximum.
Pour sa part, Belkacem Hassan, président de la commission parlementaire de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique, a fait savoir que le ministre de l’Education dans le gouvernement de gestion des affaires courantes, Hatem Ben Salem, “s’est engagé à exempter les enseignants de la neuvième année de base et du baccalauréat exerçant dans le secteur public, des dispositions de la circulaire en question”.
Hassan a ajouté qu’une délégation de la commission s’est entretenue le 5 février courant avec le ministre de l’Education et lui avait communiqué la demande de l’UTIPEF d’annuler la circulaire ministérielle en question.
A noter que le ministère de l’Education avait publié à la date du 23 juillet 2019, une circulaire relative à la fixation des conditions d’octroi des autorisations portant création, organisation et gestion des établissements d’enseignement privé, qui stipule la suspension de l’attribution des autorisations permettant aux enseignants du secteur public d’exercer dans les établissements scolaires privés.

 

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