Messaoudi: « Je n’ai jamais eu de contact avec Ben Ali et aucun gouvernement ne me l’a recommandé»

 

 

La publication par Wikileaks d’un document disant que Ben Ali a informé les autorités saoudiennes qu’il a été prévenu que le gouvernement tunisien de l’époque voulait négocier avec lui, a ouvert la porte aux accusations.

 

De nombreuses accusations ont été lancées contre Maitre Abdessatar Messaoudi dont le nom est apparu sur la correspondance de l’ambassade d’Arabie Saoudite.

 

Pour y voir plus clair, nous avons contacté l’avocat en question qui a estimé dès le départ que c’est un gros mensonge qu’aucune personne normalement constituée ne peut croire : « Je ne peux pas servir d’intermédiaire pour le gouvernement islamiste d’Ennahdha. Je n’ai pas confiance en eux et ils n’ont pas confiance en moi. S’ils voulaient négocier avec Ben Ali, je serai le dernier sur lequel il pouvait compter. C’est pour cela que m’accuser de cette manière est insensé. »

 

Maitre Messaoudi a rappelé qu’il avait été chargé, en 2011 à l’époque de Béji Caïd Essebsi, par l’ordre national des avocats de plaider pour le compte de l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi, dans des affaires les concernant.

 

Vu cette mission, Maitre Messaoudi a confirmé avoir été en contact avec l’avocat libanais, Akrem Azouri, mandaté par l’ancien président, qui l’a contacté à maintes reprises pour demander des détails sur les accusations portées contre son client.

 

Concernant les négociations avec Ben Ali pour récupérer l’argent spolié, Maitre Messaoudi a indiqué qu’il a appelé à cela publiquement parce que c’était, selon lui, la meilleure manièré de connaître le sort de l’argent qu’il a placé à l’étranger pour espérer le récupérer.  

 

L’avocat a insisté à rappeler qu’il n’a jamais eu de contact avec Ben Ali et qu’aucun gouvernement ne l’a recommandé pour le faire, ajoutant dans ce sens : « Mes téléphones sont sur écoute et si je suis entré en contact avec Ben Ali, ils l’auraient su sans aucun doute ».