Mohamed Trabelsi : Je suis un ministre syndicaliste et non le contraire

Mohamed Trabelsi : Je suis un ministre syndicaliste et non le contraire

 

Mohamed Trabelsi, le nouveau ministre des affaires sociales dans le gouvernement d’union nationale, n’imaginait, certainement, pas l’épaisseur des dossiers amoncelés sur son bureau. Il a débarqué dans ce département sensible à un moment où le dialogue social connait des difficultés dans un contexte marqué par une panne presque généralisée à tous les niveaux. Un paysage politique aux contours flous et impacté par la crise qui secoue le parti majoritaire, Nidaa Tounes, une économie à plat et un Etat incapable de restaurer son autorité.

L’ancien membre du bureau exécutif de l’UGTT qui a passé une bonne période au sein de l’organisation internationale de travail(OIT) comme directeur des activités des travailleurs pour l'Afrique du Nord, sait très bien que « l’objectif principal du dialogue social est d’encourager la formulation d’un consensus entre les principaux acteurs du monde du travail ainsi que leur participation démocratique ».

Au cours de l’émission matinale de la radio nationale de ce jeudi 22 septembre, animée par Hatem Ben Amara, Mohamed Trabelsi n’a pas dérogé à cette règle en se décrivant d’abord comme « un ministre syndicaliste et non le contraire ». Autant il est fier de sa carrière syndicale, autant il fait la part des choses. Car, maintenant il est un ministre dans le gouvernement tunisien et il est, de ce fait, appelé  à faire preuve de solidarité et à se résoudre à cette contrainte politique qui incite les membres du gouvernement à ne pas agir en solo ni privilégier leurs  attaches partisanes ou autres au détriment de « la responsabilité solidaire »

S’il a accepté de siéger au gouvernement c’est par devoir national et par souci de contribuer à la relance du dialogue social entre les partenaires.  Il a expliqué que tous les problèmes peuvent être résolus par le dialogue qui n’est pas une fin en soi, mais plutôt un mécanisme inestimable pour réduire les tensions sociales en temps de crise.

Parlant de la crise de la société Petrofac qui a décidé de plier bagages en raison de l’arrêt de sa production, Mohamed Trabelsi garde encore l’espoir que cette compagnie pétrolière l'espoir de convaincre la compagnie de revenir sur sa décision. Même s’il ne le dit pas à haute voix, la responsabilité de l’échec du dialogue incombe en premier lieu aux si-inneurs qui ont refusé l'offre proposée par le gouvernement parce que la plupart de points de litige ont été surmontés. Aujourd’hui, at-t-il annoncé, « nous allons nous réunir avec le représentant de l’UGTT qui sert d’intermédiaire pour tenter une dernière chance afin d’aboutir à un accord final ». En cas d’échec consommé, le gouvernement a d’autres alternatives dont l’application de la loi. 

B.O

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