Nidaa Tounes : Le retour de « l’enfant prodigue » Lazhar Akremi

Le président Béji Caid Essebsi ne désespère pas de recoller les  morceaux de son ancien parti Nidaa Tounes et de revenir tout le mode au bercail. Il reçoit, écoute et tente de rapprocher les vues. Loi de caméras il a rencontré l’enfant prodigue Lazhar Akremi, l’un des premiers à avoir claqué la porte au parti « familial » et critiqué ouvertement « la dérive présidentialiste ».

Akremi est l’un des douze membres fondateurs qui se sont regroupés autour de Béji Caid Essebsi pour créer Nidaa Tounes en juin 2012. Cet avocat originaire de Gafsa, est considéré, comme le plus virulent de tous, l’homme qui joue avec les calembours, bagarreur et franc-tireur, et qui ne ménage personne de ses critiques, même pas le père fondateur. Ancien ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, chargé des réformes, dans le gouvernement  de Béji Caïd Essebsi, il a été au four et au moulin lors de la constitution de Nidaa Tounès. Désigné tête de liste du parti à Ben Arous au cours des dernières élections législatives, il a réussi à battre le mouvement Ennahdha  dans son fief. Il a troqué  son poste de député contre un strapontin à La Kasbah qu’il a vite abandonné en démissionnant de manière fracassante du gouvernement, pour se consacrer au parti. Mais il s’est heurté au veto du nouvel homme fort Hafedh Caïd Essebsi. N’ayant pas trouvé de terrain d’entente avec son ami Marzouk, il s’est contenté de quelques apparitions dans des médias pour donner son avis sur tout et tous.

Entre temps, son analyse de la situation politique du pays en général et celle de Nidaa en particulier, l’a amené à se prendre du recul pour pouvoir se repositionner et réapparaitre sur scène. Il a évité de s’engager dans aucune autre formation dissidente ou proche, parce qu’il e se verrait pas ailleurs qu’au sein du Nidaa « qu’il n’a jamais quitté ». Il a signé « la pétition des 57 » qui réclament « la reconstruction du projet de Nida Tounès » et ont même proposé un nouveau plan de sauvetage.