Ouverture d’une enquête sur les circonstances des attaques terroristes à Ben Gardane

Ouverture d’une enquête sur les circonstances des attaques terroristes à Ben Gardane

 

A cours de sa réunion, mercredi 9 mars 2016, sous la présidence du chef du gouvernement Habib Essid le conseil des ministres a décidé d’ouvrir « une enquête sur  les circonstances des attaques terroristes à Ben Gardane et vérifier l’existence de celles dormantes dans la région ». En attendant les résultats de cette enquête, la traque  des assaillants continue, dont 46 éléments ont été jusque là abattus, en plus de l’arrestation de 7 autres  qui ont fourni de précieuses informations ayant permis la découverte de caches d’armes et la mise hors d’état de nuire d’éléments terroristes.

Toutefois, beaucoup de questions taraudent les esprits concernant cette opération, la première en son genre, et qui visait l’implantation d’un « émirat de Daesh dans la région ». Ce qui  s’inscrit dans « sa stratégie d’implantation-expansion » dans cette région, notamment après   les bombardements par l’aviation américaine, en février  dernier, des positions de l’organisation terroriste  à Sabratha en en Libye.

Des hommes armés se comptant par dizaines ont pu se déplacer  avec autant de facilité sans attirer l’attention ni susciter la curiosité des forces de l’ordre, signifie tout simplement qu’ils sont de la région et qu’ils font partie de ces fameuses cellules dormantes dont tout le monde parle.  Le chef du gouvernement a admis cette idée et il n’est pas exclue que les assaillants aient bénéfice d’un soutien à l’intérieur comme à l’extérieur du pays et que ces attaques, sans précédent,  aient été bien planifiées pour prendre possession des points névralgiques de la ville. Certaines  informations font état de l’existence  de  quelques « aministiés » parmi les terroristes dont la majorité sont tunisiens.

La réaction des forces sécuritaires et militaires dont une douzaine sont tombés en martyrs, prouve qu’elles commencent à s’aguerrir  face aux menaces terroristes et que l’Etat tient bon. Mais c’est au niveau des moyens de lutte contre le terrorisme que le bat blesse. Les messages de soutien ne suffisent pas pour éradiquer le danger terroriste. Il faut qu’ils soient suivis d’effets de la part des Etats qui ont assuré la Tunisie de leur disposition à fournir les moyens logistiques nécessaires pays pour garantir l’étanchéité de ses frontières avec la fourniture de moyens technologiques comme des drones ou des systèmes de vidéo surveillances. Selon certains experts étrangers,  la Tunisie qui  bénéficie déjà de la coopération de plusieurs pays (France, Algérie, Etats-Unis) pour améliorer son système de renseignement et renforcer la formation de ses forces de sécurité, « devrait renforcer ses alliances stratégiques en matière de défense ». Elle devait, également, mettre en place une politique claire et efficace pour  «  gérer le retour des Tunisiens djihadistes des zones de guerre et  se pencher sur « les processus de déradicalisation qui ont fait leur preuve à l’étranger ».*

 

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