Pourquoi la CTN a-t-elle abandonné l’activité rentable des croisières ?

Pourquoi la CTN a-t-elle abandonné l’activité rentable des croisières ?

Afin de diversifier et d’enrichir son offre par le développement du tourisme maritime dans les périodes de basse ou moyenne saison lors desquelles son activité connaît une baisse considérable de trafic et pour exploiter son luxueux navire TANIT inutilisé lors de ces périodes creuses, la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) a fait en 2016 de la reprise de l’organisation des croisières, un axe stratégique du développement de son activité.

Durant les fêtes de fin d’année particulièrement ou lors de vacances du printemps, la compagnie a organisé de nombreuses croisières vers Naples-La Valette, Barcelone, Palerme-La Valette.

Ces croisières ont connu une grande réussite avec en moyenne la participation de mille croisiéristes. Bien organisées, elles ont séduit les passagers par les programmes concoctés, la qualité des services et surtout l’amabilité des membres de l’équipage qui se sont pliés à chaque fois en huit pour rendre leurs croisières des plus réussies.

Malheureusement, cette activité des croisières, qui s’est fortement développée à la CTN entre 2016 et 2019, a été stoppée par la pandémie du COVID-19.

Néanmoins, les observateurs ont cru que la compagnie va reprendre l’organisation des croisières à la fin de la pandémie et miser sur ce genre d'offres pour en faire un point fort de son activité en plus du transport des passagers classiques durant l’été et du transport du fret routier.

Or rien n’a été fait dans ce sens, et la CTN a bizarrement abandonné une activité qui ne peut être que fructueuse et à travers laquelle elle peut meubler la basse saison et se servir de son navire TANIT presque totalement inexploité durant les sept mois de basse saison.

Espérons seulement que la réussite de ce genre d’activité poussera les décideurs à remédier à ce gâchis et à la reprendre pour l’intérêt de la compagnie qui a plus que jamais besoin d’augmenter ses recettes.

Nour Ben Mrad

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