Procédure d'expulsion contre une étudiante malienne, l'AESAT exprime son ras-le-bol !

Procédure d'expulsion contre une étudiante malienne, l'AESAT exprime son ras-le-bol !

 

Les étudiants subsahariens en Tunisie expriment leur ras-le-bol et envahissent les réseaux sociaux depuis hier pour protester contre l'interdiction d'accès au territoire tunisien avec procédure de rapatriement avec effet immédiat d'une étudiante malienne inscrite pourtant à l'université centrale en Master 2 de management de la santé.

Bintou Koné, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, est résidente en Tunisie depuis 2019. Pour profiter des vacances de fin d'année, l'étudiante s'est rendue, il y a quelques jours, au Mali pour des raisons personnelles. Voulant revenir en Tunisie pour poursuivre ses études, elle se retrouve bloquée à l'aéroport Tunis-Carthage.

A peine a-t-elle atterri le 28 décembre qu'elle se voit interpellée par les agents de la police des frontières qui lui signifient l'impossibilité pour elle d'accéder au territoire tunisien sous prétexte que son nom figure sur une "liste noire".

C'est ainsi qu'elle sera reconduite à la section Transit de l'aéroport en attent d'être refoulée pour Bamako dans le prochain vol. Bintou Koné serait, d'après le président de l'AESAT (Association des Etudiants et stagiaires africains en Tunisie) l'une des nombresues victimes de ces décisions que subissent depuis plusieurs années les étudiants et stagiaires subsahariens en Tunisie. "Laissez-nous venir étudier en paix ou ne nous laissez pas venir pour nous faire vivre un calvaire", lance-t-il.

L'association se saisit de l'affaire et exige la libération de l'étudiante. "Si la Tunisie ne veut pas de nous, nous partirons. D'autres pays nous accueilleront.Nous avons trop de problèmes administratifs en Tunisie", lit-on dans le communiqué de l'Aeasat signé par son président Ferdiand Mohenou Gboupeki.

Finalement, Bintou Koné a été libérée mais le soulagement fut de courte durée. Car l'AESAT vient d'apprendre "avec consternation" que Bintou Koné a dû signer un engagement de quitter le territoire tunisien après 3 mois. Il s'agit selon l'Association, d'un "engagement totalement inadmissible pour une étudiante en règle et dont les réelles causes de tout ceci ne sont pas clairement définies." Affaire à suivre !


 

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