Santé : Vers la prescription de l’activité physique dans les ordonnances médicales

Santé : Vers la prescription de l’activité physique dans les ordonnances médicales

 

Les ordonnances médicales ne se limiteront plus désormais à la simple prescription des médicaments, mais incluront également la prescription aux patients d’activités physiques en tant que traitement préventif et amélioratif de leur état de santé, a déclaré la ministre de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh, citée par la TAP

En marge de la présentation, lundi 17 février à la Faculté de médecine à Tunis, du rapport du Comité multidisciplinaire sur la prévention sanitaire à travers le sport, Ben Cheikh a annoncé que l’intégration de l’activité sportive dans les prescriptions médicales, s’effectuera après trois mois de l’approbation dudit rapport, par des experts dans les domaines sanitaire et sportif. Ils détermineront également les activités physiques conformes à la nature de chaque maladie.

Le Comité, dont les activités ont démarré en octobre 2019, a identifié une liste de 14 maladies qui seront traitées ou prévenues en incluant l’activité physique dans les prescriptions de traitement, dont le diabète, la pression artérielle, l’obésité, les articulations, l’ostéoporose et les maladies cancéreuses

. “Les médecins seront en mesure de prescrire des activités physiques à leurs patients en fonction de leur état de santé”, a affirmé Ben Cheikh. La ministre de la Santé a souligné que cette démarche contribuera à sensibiliser les gens quant à la nécessité de pratiquer un sport pour prévenir les maladies, et de compter sur l’activité physique en tant qu’élément important du processus du traitement, notant qu’il y a eu une baisse notable de la pratique des activités sportives chez les Tunisiens, (moins de 4% de la population).

La présidente du Comité multidisciplinaire pour la prévention sanitaire à travers le sport, Catherine Jaziri, a pour sa part déclaré que l’inclusion des activités physiques dans les prescriptions médicales pour les patients est considérée comme étant “une première du genre dans les pays arabes et africains”.

Cette démarche contribuera à promouvoir la santé publique, à prévenir les maladies et à réduire les dépenses liées au traitement, a-t-elle estimé. Jaziri, qui occupe également les fonctions de chef de service de physiothérapie à l’Institut Mohamed-Kassab d’orthopédie à Tunis, a fait savoir que la consécration du traitement à travers l’activité physique, contribuera à générer des postes d’emploi pour les professionnels du secteur sportif.

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