Sept pays arabes ont normalisé avec Israël, à qui le tour?

Sept  pays arabes ont normalisé avec Israël, à qui le tour?

Après l’Egypte en 1979, la Jordanie en 1994, la Mauritanie en 1999, c’est autour de quatre autres  pays arabes de normaliser leurs relations avec Israël : les Emirats Arabes Unis, Bahrein, Soudan et le dernier est le Maroc qui s’est engagé, hier,  à normaliser ses relations avec Israël.

L'annonce jeudi par le président américain Donald Trump de l'engagement du Maroc à normaliser ses relations avec Israël et de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le territoire disputé du Sahara occidental a entraîné de premières réactions mitigées. Après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, le Maroc est le quatrième pays arabe depuis août à promettre une normalisation des relations avec l'Etat hébreu.

Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est contrôlé pour l'essentiel par le Maroc qui propose une large autonomie sous sa souveraineté. Le Front Polisario réclame, lui, un référendum d'autodétermination prévu par un accord de cessez-le-feu signé en 1991 sous l'égide de l'ONU. Insistant sur «le rôle historique que le Maroc a toujours joué dans le rapprochement des peuples de la région», le roi du Maroc Mohamed VI a confirmé qu'il allait «reprendre des relations diplomatiques» avec Israël «dans les meilleurs délais». Sur le Sahara occidental, Mohamed VI a exprimé au président américain sa «profonde gratitude» pour cette «prise de position historique».

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué un accord «historique», disant que son pays allait «mettre en place des bureaux de liaison, puis des relations diplomatiques directes et des vols directs entre les deux pays». Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a dénoncé cette nouvelle normalisation entre un pays arabe et Israël. «C'est un péché politique qui ne sert pas la cause palestinienne et encourage l'occupation (nom donné par les responsables palestiniens à Israël) à continuer de nier les droits de notre peuple», a réagi auprès de l'AFP Hazem Qassem, son porte-parole. Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, à qui Mohammed VI a dit avoir assuré qu'il ne renoncerait «jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien», n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays est lié depuis 1979 par un traité de paix avec Israël, s'est lui félicité de l'annonce américaine. Il a salué un «pas important vers davantage de stabilité et de coopération régionale» au Moyen-Orient. L'Espagne, ancienne puissance coloniale au Sahara occidental, a dit se «réjouir» de cette normalisation, comme celles des semaines passées. «Maintenant, il reste à résoudre le problème de la paix entre les Israéliens et les Palestiniens et il reste à résoudre la position sur le Sahara occidental», a indiqué le ministre des Affaires étrangères Arancha Gonzalez. Le Front Polisario, soutenu par Alger, et le gouvernement sahraoui «condamnent dans les termes les plus forts le fait que (...) Donald Trump attribue au Maroc ce qui ne lui appartient pas», à savoir la souveraineté sur le Sahara occidental, a indiqué le ministère sahraoui de l'Information. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres «pense (...) que la solution à cette question peut toujours être trouvée sur la base des résolutions du Conseil de sécurité».

Avec AFP

 

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