Taïeb Baccouche se rêve au Palais de Carthage ?

  Taïeb Baccouche se rêve au Palais de Carthage ?

 

Gagner le Palais de Carthage, siège de la présidence de la République ce ne sont pas les candidats qui manquent. L’un des derniers à y penser et non qu’en se rasant le matin est l’ancien ministre des Affaires étrangères Taïeb Baccouche qui fut aussi secrétaire général de Nidaa Tounes lors de la victoire de ce parti aux élections présidentielles et législatives de 2014.

Alors qu’il se voyait prendre la tête du gouvernement, Béji Caïd Essebsi lui préfère un non encarté à son parti, un commis de l’Etat Habib Essid.

Selon la lettre d’information « Maghreb Confidentiel » généralement bien informée, l’actuel secrétaire général de l’UMA -dont le siège se trouve à Rabat- « avec quelques proches réfléchit aux moyens de revenir dans l’arène politique tunisienne pour briguer l’élection présidentielle de 2019. »

MC rappelle que Taïeb Baccouche fut co-fondateur de Nidaa Tounes qu’il « estime désormais en mort clinique ». Il « cherche des relais dans la société civile avant de fonder son mouvement politique » ajoute la même source avant de préciser que l’intéressé « n’a guère de troupes mais il pourra rappeler qu’il n’a jamais souscrit entre BCE et le leader islamiste Rached Ghannouchi, et donc de séduire de nombreux déçus du raïs.

Agé de 74 ans, professeur d’université spécialiste en linguistique, Taïeb Baccouche a eu un parcours atypique. Puisque c’est par le syndicalisme qu’il est entré en politique. Membre de la direction de l’UGTT, il était considéré comme « l’idéologue » de la centrale syndicale.

Après la crise entre le gouvernement et la direction de l’UGTT de 1978, il accède au secrétariat général de l’UGTT en 1981 et c’est lui qui œuvre à restituer à l’ancien leader syndical Habib Achour la direction de l’organisation ouvrière. Après 1985, il préside l’Institut arabe des droits de l’homme.

Au lendemain de la révolution, il est désigné comme ministre de l’Education et porte-parole du gouvernement de Mohamed Ghannouchi, fonction qu’il va conserver avec Béji Caïd Essebsi comme Premier ministre de mars à décembre 2011.

Après avoir quitté le gouvernement il fait partie des personnalités qui se rassemblent autour de l’initiative de BCE de créer un mouvement politique. Il en est d’ailleurs le premier secrétaire général. A la suite des élections législatives remportées par Nidaa Tounes il se voyait accéder à la Kasbah, mais le fondateur du parti lui préfère Habib Essid.

Comme lot de consolation, il obtient le ministère des Affaires étrangères, mais il ne reste pas à ce poste que moins d’une année du 6 février 2015 au 12 janvier 2016. Entretemps, il perd le secrétariat général de Nidaa Tounes où il est remplacé le 13 mai 2015 par Mohsen Marzouk.

De nouveau, il reçoit un nouveau  lot de consolation, le secrétariat général de l’UMA, poste où il est nommé le 5 mai 2016.

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