Tunisie : l’UGTT condamne les appels à la violence contre ses dirigeants

Tunisie : l’UGTT condamne les appels à la violence contre ses dirigeants

L’union générale tunisienne du travail (UGTT) a condamné samedi, dans un communiqué, les appels à la violence lancés vendredi 1er février lors du rassemblement des parents des élèves à la place Mohamed Ali à Tunis devant le siège de la centrale syndicale.

L’UGTT a accusé certaines parties connues par leur opposition à la centrale syndicale de profiter de ce rassemblement pour adresser des messages appelant à la violence contre l’UGTT et la fédération générale de l’enseignement secondaire.

Elle a, en outre, appelé les autorités à assumer leurs responsabilités et à mettre fin à l’incitation à la violence, soulignant que l’UGTT défendra avec toutes ses forces l’organisation syndicale et la dignité des syndicalistes.

Le bureau exécutif a tenu le gouvernement pour responsable de la crise de l’enseignement appelant à cesser de pousser les parents et les enseignants au conflit.

” L’UGTT comprend bien l’inquiétude des parents et souligne que la place Mohamed Ali demeurera un espace de liberté d’expression “, a ajouté le communiqué appelant les syndicalistes à se mobiliser pour défendre leur organisation et réussir la grève générale du secteur public et de la fonction publique prévue les 20 et 21 février 2019.

A noter que des parents d’élèves venus des différentes régions du pays ont observé vendredi 01 février un sit-in devant le théâtre municipal de Tunis et se sont ensuite dirigés au siège de l’UGTT à Tunis pour revendiquer la reprise des cours et des examens dans tous les collèges et lycées secondaires du pays.

Ils ont levé des slogans contre la fédération générale de l’enseignement secondaire relevant de l’UGTT qui a décidé de boycotter les examens du deuxième trimestre après le boycott des examens du fin du premier trimestre et ce, en signe de protestation contre l’insatisfaction de leurs revendications relatives essentiellement à l’augmentation des primes spécifiques et à la baisse de l’âge de la retraite.

En réaction à ce mouvement, les élèves ont boycotté les cours dans plusieurs établissements à travers le pays pour revendiquer leur droit à l’évaluation et un bulletin de note.

Pour sa part, le ministère de l’éducation a lancé une plateforme numérique pour aider les enseignants qui n’ont pas adhéré au boycott à mettre en ligne les résultats de leurs élèves à partir du premier trimestre. Il a, en outre, annoncé que tout travail non accompli et toute absence non justifiée ne seront pas rémunérés.

Toutefois, il convient de signaler que les examens et les cours ont repris normalement dans beaucoup de collèges et lycées secondaires.

Votre commentaire