Tunisie: Un déficit commercial alarmant

Tunisie: Un déficit commercial alarmant

 

Le déficit commercial de la Tunisie s'est aggravé, durant les dix premiers mois de 2016, pour atteindre 10 781,2 millions de dinars (MD), contre 10 237 MD au cours de la même période de 2015, selon les résultats du commerce extérieur publiés par l’Institut National de la Statistique.

Le taux de couverture des importations par les exportations a par conséquent, régressé de 0,5 point à 68,4%, contre 68,9% durant la même période de 2015.

Ce déficit commercial est du au déficit enregistré au niveau de la balance énergétique (2 672,5 MD contre 2 947,8 MD en 2015), ce qui représente 24,8% du déficit global, et également au niveau de la balance alimentaire (-884 MD contre un excédent de 143,3 MD en 2015), en raison de la baisse des quantités exportées d'huile d’olive.

L’aggravation de déficit commercial est expliquée, aussi, par la hausse des importations (+3,7% à 34 168,2 MD) à un rythme plus accéléré que celui des exportations (+2,9% à 23 387 MD). La hausse des importations est due à l’accroissement des importations des matières premières et du phosphate de 6,3%, des produits semi-manufacturés de 9,9%, des produits d’équipement de 5,9% et des produits de consommation non essentiels de 10,7%.

En revanche, les importations énergétiques ont chuté de 20,8%, en raison de la baisse de nos achats en pétrole brut et en produits agricoles de base (au vu de la diminution de nos achats de blé dur).

En ce qui concerne les exportations, la hausse enregistrée au cours des dix premiers mois de l’année 2016, est due à l’amélioration des exportations du phosphate et ses dérivés qui ont grimpé de 52%, grâce à l’évolution des exportations de l’acide phosphorique (454 MD en octobre 2016 contre 271,8 MD en 2015) et du D.A.P (357,6 MD en 2016 contre 150,1 MD en 2015). Idem pour les exportations des industries mécaniques et électriques et du textile et de l’habillement qui ont gagné respectivement 15,3% et 7,5%.

A contrario, les exportations des produits agricoles et alimentaires ont régressé de 31%, suite à la baisse des recettes de l’huile d’olive (662,9 MD en 2016 contre 1785,6 MD en 2015) et à la chute des exportations de l’énergie de 44,1%.

Un déficit commercial aggravé avec la Turquie, l’Italie, la Chine et la Russie.

 

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