Un appel qui ne laisse pas indifférent…

Un appel qui ne laisse pas indifférent…

 

L’appel lancé par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, dans son discours du 13 août 2017, en faveur de l’égalité de l’héritage entre l’homme et la femme a créé une forte polémique au sein des différentes formations politiques, chez les personnalités nationales et chez l’opinion publique à travers les médias et, bien entendu, les réseaux sociaux sur Facebook.

Il est évident qu’un certain nombre de femmes, notamment celles connues pour leur militantisme en faveur des causes dites féministes s’en sont félicitées et estiment qu’il était temps de prendre de pareilles mesures.

Mais la majorité des réactions n’ont pas apprécié, voire carrément désapprouvé cette mesure. Tout d’abord, sur le plan religieux, ils persistent à dire que cela contredit des préceptes et des textes coraniques clairs qui ne se prêtent à aucune interprétation, d’où le qualificatif souvent utilisé, en l’occurrence que le président de la République a franchi une ligne rouge.

Ensuite, même ceux qui n’évoquent pas l’argumentation à titre religieux, restent persuadés qu’au vu de la situation précaire par laquelle passe la Tunisie, sur le plan économique, social, politique et sécuritaire, la question de l’héritage ne constitue pas une priorité.

Les mêmes critiques pensent que soulever, en ces moments précis, la question risque d’accentuer les clivages, les divergences voire susciter carrément des divisions dont le pays n’en a nullement besoin.

Bref, le processus est enclenché et on verra bien l’évolution que prendra cette proposition présidentielle.

N.H.

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