Vaste mouvement des chefs de mission diplomatiques et consulaires en cours

Plusieurs ambassadeurs en fin de mission ont fait leurs adieux dans les capitales où ils ont été accrédités au cours des cinq dernières années, la durée ordinaire en poste à l’étranger. C’était le cas de l’ambassadeur de Tunisie à Alger, Romdhane el Fayedh a été reçu en visite d’adieux le 27 juillet par le président algérien Abdelmadjid Tebboune ou de l’ambassadrice de Tunisie à Washington, Hanène Tajouri Bessassi qui a écrit sur la page officielle de la mission un mot aux membres de la communauté tunisienne aux Etats Unis pour leur dire l’honneur et la fierté qu’elle ressent d’avoir représenté son « bien-aimé pays » aux Etats Unis et d’avoir construit des ponts entre les deux nations.

La fin de mission peut être célébrée de plusieurs manières. Dans certains pays, c’est le chef de l’Etat qui reçoit le partant pour une visité d’adieux, dans d’autres c’est le ministre des Affaires étrangères ou son représentant qui s’acquitte de cette formalité protocolaire. Un déjeuner ou un diner d’adieux est aussi organisé dans certaines capitales par les autorités du pays. Il est de coutume que pendant l’été se déroule le grand mouvement annuel des chefs de missions diplomatiques et consulaires avec la fin de mission des rentrants et la nomination des nouveaux ambassadeurs, laquelle se passe en deux temps, le premier étant la présentation des nominés aux pays concernés pour obtenir leur « agrément » et le second étant la remise par le chef de l’Etat des lettres de créance aux nouveaux officiellement nommés par décret au Journal Officiel.

Dans tous les cas il faut que l’ambassadeur partant quitte le pays d’accréditation pour que son successeur puisse y être accueilli en tant que nouveau chef de mission diplomatique. D’après un décompte non officiel 27 postes d’ambassadeurs sont concernés par le mouvement qui serait en cours.

Outre les deux postes cités, la représentation tunisienne auprès de l’ONU à Genève est parmi les missions qui verraient leur chef changer, l’ambassadeur sortant Sabri Bachtobji étant présenté comme candidat de la Tunisie pour le poste de directeur général de l’organisation des nations unies pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

L’ambassade de Tunisie à Moscou est pour sa part vacante à la suite de la nomination de l’ambassadeur Tarek Ben Salem en qualité de Secrétaire général de l’UMA. De même l’ambassade de Tunisie à Islamabad est dans le même cas suite au décès de son dernier titulaire le regretté Borhene El Kamel. Le poste d’ambassadeur de Tunisie à Abou Dhabi est également vacant depuis l’annonce par décret au JORT en date du 15 février 2024 de la cessation de fonctions de son titulaire Moez Ben Mime qui depuis n’a pas été remplacé.

Les autres postes sont Stockholm (Suède), Oslo (Norvège), Prague (Tchéquie), Rome (Italie), Berne (Suisse), Budapest (Hongrie), Londres (Grande Bretagne) Tripoli (Libye), Nouakchott (Mauritanie), Beyrouth (Liban), Riyad (Arabie Saoudite), Manama (Bahreïn), Mascate (Oman) Brasilia (Brésil), Buenos Aires (Argentine), New Delhi (Inde) Addis Abeba (Ethiopie et Union Africaine), Bamako (Mali) ainsi que le Caire (Egypte et Ligue arabe) qui deviendra vacant en décembre prochain.

Quant à l’ambassade de Tunisie à Rabat, rien n’indique qu’elle sera pourvue d’un nouvel ambassadeur après la décision du rappel réciproque des ambassadeurs qui avait eu lieu il y a trois ans.

Quant aux chefs de mission consulaires, les changements concerneraient une dizaine de postes à l’instar du consulat général à Paris, ainsi que ses homologues à Istanbul et Dubaï ainsi que le consulat de Pantin, dans la banlieue parisienne. Le nouveau consulat général de Tunisie à Benghazi dans l’Est libyen verra son titulaire être nommé à la faveur du prochain grand mouvement des chefs de mission diplomatiques et consulaires.

illustration: l'ambassadeur tunisien à Alger reçu en visite d'adieux par le président Tebboune

RBR