Attaque terroriste d’AQMI dans un hôtel de Ouagadougou: Au moins 20 morts

Attaque terroriste d’AQMI dans un hôtel de Ouagadougou: Au moins 20 morts
 
 
Le centre de la capitale burkinabé, Ouagadougou, est le théâtre d’une attaque terroriste, revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Dans la soirée du vendredi 15 janvier, des assaillants, dont le nombre est incertain, se sont retranchés avec des otages dans les étages supérieurs de l’hôtel Splendid après avoir mitraillé les terrasses de restaurants alentour. Plusieurs assauts des forces de sécurité locale ont eu lieu dans la nuit et la matinée.
 
Vers 9 h 30 (heure de Paris) le ministère de l’intérieur burkinabé, Simon Compaoré, a indiqué que les assauts étaient terminés sur le Splendid et le restaurant Cappuccino, mais qu’un autre assaut était en cours sur l’hôtel Yibi, situé en face du Splendid. Le directeur du principal hôpital de Ouagadougou a, lui, fait état d’un premier bilan global d’au moins « une vingtaine de morts ».
 
Mitraillage des terrasses et prise d’otages au Splendid
 
Vendredi soir, les assaillants ont mitraillé le Taxi-Brousse et le Cappuccino et incendié des véhicules qui ont explosé avant de se retrancher dans l’hôtel Splendid, dont le lobby a par la suite pris partiellement feu. Des contrôles de sécurité étaient en place à l’entrée, mais n’ont pu empêcher l’irruption des assaillants vers 19 h 45, quand des tirs nourris et des détonations ont éclaté.
 
Un témoin interrogé par Le Monde a raconté que trois hommes encagoulés se sont introduits en début de soirée dans l’enceinte de l’hôtel, situé sur l’avenue Kwame N’Krumah une des principales artères de la ville. Le Splendid, qui compte 147 chambres, est fréquemment utilisé par des Occidentaux et par du personnel des agences onusiennes. 
 
Le nombre exact de personnes présentes lors de l’attaque n’a pas été communiqué, mais, selon nos informations, le lieu devait être bondé : une réception de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) s’y déroulait. Le ministre de la fonction publique se trouvait dans l’établissement. Il a pu être libéré.
 
« C’est horrible, les gens étaient couchés et il y avait du sang partout. Ils tiraient sur les gens à bout portant », a expliqué un des rescapés de l’hôtel. « On les entendait parler et ils marchaient autour des gens et tiraient encore sur des personnes qui n’étaient pas mortes. Et quand ils sont sortis, ils ont mis le feu », a-t-il ajouté.
 
 
 
 

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