Au-delà du clivage Nord Sud…

L’Union pour la Méditerranée ? Oui, on y croît. Beaucoup d’arguments ont fait que la boussole du Maghreb reste orientée vers le Nord

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La proximité géographique, l’histoire, les intérêts des peuples et tant d’autres facteurs jouent tous au profit d’un impératif : rapprocher les habitants de deux rives d’une seule mer.

Le projet français a brisé le silence d’un fameux processus, dit de « Processus de Barcelone ». Ce processus a duré plus d’une décennie sans avoir atteint, du moins, ses grands objectifs.

Ni les pays du Nord, ni ceux du Sud n’osent parler d’un vrai succès. Nombreuses sont les promesses qui n’ont pas été tenues.

Une grande majorité ne parle que d’échec quand elle aborde ce sujet.

L’Union pour la Méditerranée, voilà le projet qui marque le tournant dans les relations entre les deux rives de la Méditerranée.

Pourquoi ce projet est enthousiasmant et attrayant ? Cette union donnerait l’occasion aux pays concernés de faire face à la conjoncture économique mondiale et la concurrence féroce exercée par les pays asiatiques émergents.

La flambée des prix des hydrocarbures, des produits alimentaires, la dépréciation du dollar par rapport à la monnaie européenne et la crise immobilière menacent les intérêts de tous.

Fini le temps des discours et des paroles. Il est plutôt temps de passer à l’action pour construire un espace commun et fort.

Il a fallu beaucoup de courage pour lancer le nouveau projet de l’Union pour la Méditerranée. L’initiative de M. Nicolas Sarkozy permet, en conséquence, de maintenir encore l’espoir de voir un jour les méditerranéens plus solidaires et plus dynamiques sur la scène mondiale.

La visite, très attendue, du président français en Tunisie n’est que l’une des prémices pour la mise en œuvre de ce processus commun. Toutefois et loin de toute considération, ce projet devrait être converti en une volonté méditerranéenne.

Du coté des pays maghrébins, ces derniers gardent l’espoir de voir leurs voisins du Nord, forts d’une grande expérience dans l’édifice d’un espace commun (l’Union européenne), devenir leurs premiers partenaires et pouvoir ainsi réduire les inégalités qui existent.

La recherche des richesses est le plus sérieux facteur qui lie et mobilise les deux acteurs de ce processus . D’ailleurs, c’est la raison qui explique l’importance du projet français auprès de ceux qui « rêvent » de cueillir les fruits de cette union.

La richesse des pays du Sud réside dans leurs compétences, leurs savoir faire, leur dynamisme et leur jeunesse. La richesse de ceux du Nord se situe au niveau de leurs expériences, de leurs réussites et dans la création de postes d’emplois. Ainsi chacun possède des richesses et les partager en vue de réaliser des projets communs est le principal objectif de l’Union pour la Méditerranée.

E.M