Bouchamaoui: « Personne n’a le droit de donner des leçons à l’UTICA »

Bouchamaoui: « Personne n’a le droit de donner des leçons à l’UTICA »


Le fossé est en train de se creuser très rapidement entre la centrale patronale et la centrale syndicale, à cause des accusations lancées par Houssine Abassi et Sami Tahri à l’UTICA et aux chefs d’entreprise tunisiens.

Invitée à l’émission Midi Show de ce mercredi 29 avril 2015 sur Mosaïque Fm, la présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui s’est dit choquée par les accusations mensongères et dénuées de tout fondement lancées par les leaders de l’UGTT envers l’UTICA.

La patronne des patrons a aussi exprimé sa déception par cette dégradation des relations due à cette vague d’attaques injustifiées. Elle a ajouté qu’elle aurait préféré que les deux organisations continuent à discuter et à coordonner pour le bien du pays mais certains ont choisi de nous attaquer et de créer ces tensions inutiles sans se soucier qu’ils sont en train d’envenimer le climat général dans le pays.

Bouchamaoui a ajouté que l’UTICA n’est pas responsable de la crise économique qui frappe le pays depuis la révolution, ni de la chute de la productivité ou encore de la situation déficitaire de certaines sociétés publiques, imputant la situation actuelle, entre autres, à l’augmentation des grèves et des revendications.

«Le droit de grève est garanti par la Constitution, mais malheureusement les grèves sont devenues la règle et le travail une exception. Regardez les gens qui veulent travailler et qui sont empêchés par ces sit-in sauvages. Les revendications se multiplient même sans raison et personne ne respecte le droit du travail », a-t-elle lâché.

Quant à l’insuffisance des investissements, Bouchamaoui a imputé cela aux problèmes d’infrastructure dans les régions intérieures et à la montée des revendications et des pressions. « Les grèves ont fait régresser la productivité de 50%, alors il ne faut pas chercher ailleurs les raisons de la régression économique».

Remontée, Bouchamaoui a déclaré que personne n’a le droit de donner des leçons de patriotisme à l’UTICA ni de se mêler de ses affaires.