Echec de la séance de négociation entre le gouvernement et l’UGTT
La séance négociation tenue vendredi entre l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le gouvernement a échoué, parce que le gouvernement ne veut pas chercher des solutions pour sauver le pays, a indiqué le chef de la délégation syndicale Hfaiedh Hfaiedh. Il a, à ce propos, appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités face à une accentuation de la crise dans le pays.
Selon lui, l’UGTT a reçu une invitation de la Cheffe du gouvernement pour prendre part à cette séance et discuter 3 points dont l’amendement de la loi n 89-9 du 1er février 1989, l’accord du 6 février et la modification de la circulaire n° 21, considérée par la centrale syndicale comme une entrave au dialogue social.
Arrivée à la réunion, la délégation de l’Union a vu un changement de l’ordre du jour, a précisé Hfaiedh. La partie syndicale a refusé la participation à la première partie de la réunion puisque la délégation du gouvernement était composée seulement de conseillers et de techniciens.
Hfaiedh a rappelé que l’UGTT n’a pas été informée des procédures prises par la délégation gouvernementale, autrement elle aurait pu convoquer ses experts pour la discussion des points relatifs à l’amendement de la dite loi. La délégation syndicale était présente à la deuxième séance prévue vers 11h du matin, mais la réunion était marquée par l’absence du ministre des affaires sociales en plus de l’absence des ministres de l’emploi et celui du transport.
La deuxième séance présidée par les ministres des finances Sihem Namsia, de la justice Leila Jaffel et de l’enseignement supérieur Moncef Boukthir, a permis d’examiner deux points à savoir la modification de la circulaire n° 21 et l’activation de l’accord du 6 février.
Le blocage du dialogue concernait la publication d’une nouvelle circulaire organisant les négociations entre le gouvernement et l’UGTT. La délégation de la centrale syndicale a appelé à l’application de l’accord du 15 septembre 2022 qui stipule la publication d’une formule imposant le respect du dialogue social et le droit aux négociations.
Hfaiedh a précisé que la délégation du gouvernement a informé la partie syndicale qu’elle n’a pas les prérogatives de prendre des décisions. De ce fait, la délégation syndicale estime inutile de participer à une séance de négociation avec une délégation gouvernementale qui n’a pas les prérogatives de prise de décision.
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