Faute de détenus, la Suède et Pays-Bas ferment des prisons
Alors que la France se débat avec un nombre de plus en plus important de détenus (un nouveau record a été atteint en juillet, avec 68 569 personnes incarcérées, avec un taux d'occupation moyen des établissements de 120% ) la Suède et les Pays-Bas font le chemin inverse, en fermant plusieurs établissements pénitentiaires.
Suédois et Néerlandais seraient-ils moins enclins à commettre des infractions, seraient-ils, eux, devenus plus sages? En tout cas une chose est sûre, dans ces deux pays, le nombre de prisonniers est revu à la baisse, régulièrement.
En Suède, le nombre de détenus a chuté de 1% chaque année depuis 2004, et même de 6% de 2011 à 2012, pour atteindre 4 852 personnes. Une tendance qui devrait se poursuive les deux prochaines années selon les autorités. Quatre prisons ont déjà mis la clef sous la porte cette année selon le chef de l'administration pénitentiaire suédoise, Nils Öberg, dans The Guardian.
Un chercheur de l'université de Stockholm explique ce phénomène par le remplacement progressif des courtes peines de prison par des peines de probation en milieu extérieur... d'où cet effet vertueux.
Aux Pays-Bas, l'effet de coupes budgétaires
Aux Pays-Bas, il y a 12 000 détenus pour 14 000 places, selon le Huffingtonpost. Ce qui a obligé le ministère de la Justice néerlandais à fermer huit établissement pénitentiaires. De nouvelles fermetures ont été annoncée pour la période 2013-2018. Mais ce sera au détriment des prisonniers qui verront leur confort se réduire comme une peau de chagrin. Des coupes budgétaires sont en effet annoncées et les détenus néerlandais devront partager leur cellule dans les années à venir.
Aux Etats-Unis, la population carcérale a diminué pour la troisième année consécutive selon The New York Times, en juillet. Et on assiste du coup à la même tendance : en 2011 et 2012, dix-sept Etats ont ainsi fermé ou envisagé la fermeture de prisons. Mais l'explication ne tient pas toujours à la baisse de la criminalité, les raisons économiques, là aussi, sont plutôt invoquées.
LeParisien.fr