Grève des étudiants: Le bras de fer se poursuit entre l'UGET et le ministère !

 Grève des étudiants: Le bras de fer se poursuit entre l'UGET et le ministère !


L'on croyait les grèves sauvages et certaines protestations syndicales reléguées aux calendes grecques, eh bien, la réalité est malheureusement tout autre.Quelques jours seulement après la grève des agents de la Transtu qui a pris en otage les Tunisiens, et celle des enseignants du secondaire en pleine période d'examen, c'est autour de l’Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) de monter au créneau.

La grève générale annoncée lundi et entamée aujourd'hui dans les universités de Tunis-El Manar, Manouba, Jendouba, Gafsa et Sfax a un motif qui fait sourire. A savoir la décision du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique de ne pas accorder une autorisation exceptionnelle pour la quatrième inscription aux étudiants de première année. Une décision qui suscite colère et indignation chez les étudiants qui manifestent agressivement contre cette mesure.

Le secrétaire général de l’UGET, Wael Naouar, a même laissé échapper ce texte sur son compte facebook: « Nous appelons à l’escalade et notre intention de refaire un sit-in au ministère (de l’enseignement supérieur) au plus tôt. Nous allons boycotter les examens du premier semestre dans le cas où les responsables du ministère ne négocient pas avec nous».

Selon lui, quelque 500 étudiants seraint concernés par cette question et 80% d’entre eux se sont trouvés obligés de refaire leur première année suite à une réorientation. Deux étudiants de la faculté de lettres et sciences humaines de Kairouan auraient même menacé de se pendre si leurs demandes ne sont pas satisfaites. Tandis que à faculté de droit de Sfax, dix étudiants sont en grève de la faim depuis une semaine et auraient même fait une tentative de suicide. A Tunis,  certains étudiants, après avoir manifesté devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur, sont montés au 4ème étage du bâtiment en menaçant de se jeter dans le vide.

Notons que le décret n° 2000-2881 du 7 décembre 2000, portant modification du décret n° 73-516 du 30 octobre 1973, au sujet de l'organisation de la vie universitaire limite à trois le nombre d'inscriptions au premier cycle des études universitaires.

Avec ces grèves sauvages et absurdes l'on se croit revenus à la période de la révolution, où l'indiscipline et l'incivisme gangrénaient notre quotidien. Où l'autorité de l'Etat n'existait pas. Il est insensé qu'à l'heure actuelle où l'économie du pays est au ras des pâquerettes et au moment où l'on cherche à sortir la tête hors de l'eau boueuse, certains syndicats se permettent d'organiser des grèves qui ne seraient que contre-productives tant la plupart des revendications sont grossières.

Nombre de syndicalistes, encore dans l'euphorie de la révolution, confondent révolution et anarchie, imposent leur loi dans les établissements, organisent des grèves et de sit-in sauvages, décident de leur timing. Et se soucient comme d’une guigne des conséquences néfastes que cela pourrait avoir !

O.D.