Il faut sauver la plage d’Hammam-Lif !

Il faut sauver la plage d’Hammam-Lif !

Les explications données par le directeur régional de l'Apal de Ben Arous, Slaheddine Chtioui, ainsi que certains autres responsables pour justifier le changement de couleur de l’eau de mer à Hammam-Lif ont choqué les habitants de la ville Beylicale et augmenté leur colère contre cette fameuse agence de protection et d’aménagement du littoral et contre l’Office National de l'Assainissement.

Selon tous les Hammam-lifois, ces deux organismes sont responsables depuis des décennies de la destruction de la plage de la ville beylicale, qui a été longtemps surnommée « la perle du golfe de Tunis », pour la qualité de sa plage de sable fin et ses eaux très poissonneuses et qui a été pendant de longues décennies la destination des vacanciers qui y séjournaient en été en provenance de la capitale.

Les Hammam-Lifois sont révoltés par l’inconscience des irresponsables qui ont tenté de justifier l’injustifiable en considérant ce changement de couleur de l’eau de mer naturel, alors qu’il est très inquiétant car il peut signifier la présence de micro-organismes néfastes pour l’environnement (pour la biodiversité marine et même la santé des habitants du littoral).

C’est pour cela que face à ces positions scandaleuses et à la passivité étonnante des différentes autorités autorités régionales et nationales qui se sont succédé à la tête du pays depuis des décennies, devant ce jeu de massacre de la plage et du patrimoine de la ville de Hammam-Lif imposé par l’APAL et l’ONAS, les citoyens de cette banlieue ont décidé de s’unir et d’agir immédiatement pour secourir leur ville.

Des pages Facebook du genre « De l’APAL et de l’ONAS, on en a assez ! », « Cessez de détruire Hammam-Lif ! » ont été créées. Des appels ont été lancés au président de la République Kais Saied qui est semble-t-il le seul capable de réagir pour mettre fin à ce massacre du patrimoine et à ces dommages quasi irréversibles au littoral de la cité.

Les Hammam-lifois en colère sont en train de rappeler que la ville est prise en otage par les décisions de l’ONAS et de cette fameuse APAL, estimant que cette dernière n’a rien fait pour jouer son vrai rôle et sauver la plage d’Hammam-Lif de la pollution, en réaménageant par exemple les fameuses brises-vagues qui entravent depuis leurs installations anarchiques dans les années 80 la circulation naturelle de l’eau de mer. Ce qui a favorisé le piégeage d’importantes quantités d’algues et l’accumulation des déchets de posidonie derrière ces ouvrages, provoquant ainsi la stagnation de l’eau de mer polluée et la propagation d’odeurs nauséabondes.

Conséquence : les Hammam-Lifois sont désormais privés des joies de la baignade sur leur plage depuis des décennies.

Les Hammam-Lifois considèrent que des actions à l’échelle régionale, nationale et même internationales sont indispensables pour sauver la plage d’Hammam-Lif :

-La relance du projet MEDCOT pour réhabiliter cette plage.

-L’implication des Hautes autorités de l’Etat, ainsi que d’un certain nombre de partenaires étrangers comme l’Union Européenne, la municipalité Casteletvetrano-Selinunte, ainsi que du Consortium universitaire de la province de Trapani, (Italie) qui ont exprimé leur engagement à soutenir ce projet

– Le réaménagement de l’ensemble des brises-vagues mal dimensionnés et mal installés en mer pour sauver la plage.

– Le traitement tertiaire des eaux de l’oued Méliane

-La fermeture immédiate des embouchures ouvertes par l’ONAS pour déverser les eaux pluviales et usées en pleine mer, qui ont contribué à rendre la plage impropre et dégageant une puanteur insupportable.

-La réhabilitation et le réaménagement du fameux café-restaurant « La Sirène » loin du diktat de l’APAL (qui a imposé sa démolition) pour en faire un lieu de loisirs haut de gamme digne de sa réputation et des aspirations des Hammam-Lifois.

Ainsi donc sans ces solutions immédiates durables pour réduire la pollution due à la bêtise, le massacre de la plage d’Hammam-Lif se prolongera sans fin.

Kais Ben Mrad 

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