Lancement du « Front du Salut et du Progrès » : à fond contre Ennahdha

 Lancement du « Front du Salut et du Progrès » : à fond contre Ennahdha

 

C’est aux sons du tbal et de la zoukra avec l’introduction de la guitare et du saxophone qu’a débuté dimanche matin le meeting organisé au Palais du Congrès à Tunis pour l’annonce de la création du « Front du Salut et du Progrès » formé par une dizaine de partis politiques et un grand nombre de personnalités nationales.

Les tableaux artistiques conçus par Fadhel Jaziri, le metteur en scène des réunions de Nidaa Tounés ont mêlé traditions y compris soufies avec une dose de modernité. Seule couleur dans cette réunion, celle du drapeau national agité par tous. Aucune couleur de partis n’était visible pour montrer l’attachement à l’unité du Front.

Ouverte par une courte introduction faite par la porte-parole de l’UPL, Samira Chaouchi, une manière de mettre en avant la femme, les allocutions politiques ont été virulentes à l’égard du mouvement Ennhadha et de l’Islam politique. Le Front sera une citadelle contre les idées prônées par ceux-là a dit Mohsen Marzouk qui a ajouté que ceux qui en 2012 et 2013 ont facilité l’enrôlement de jeunes tunisiens dans les réseaux terroristes « auraient dû être jetés en prison ».

De son côté dans un discours musclé Slim Riahi, le président de l’UPL a opposé le Front du Salut au mouvement Ennahdha. « Les Tunisiens sont aujourd’hui face à deux projets différents le premier est celui du Front du Salut et du Progrès et c’est un projet progressiste, moderne et centriste, tandis que le deuxième celui d’Ennahdha et ses partenaires, est un projet rétrograde qui tire le pays vers le bas ».

«C’est une date historique pour la Tunisie», a dit Mohsen Marzouk, soulignant que le Front du Salut et du Progrès focalisera ses actions sur cinq axes prioritaires qui sont la loyauté à la patrie, le lancement des grandes réformes, la garantie des libertés publiques et individuelles et la lutte contre le terrorisme, le parachèvement des institutions constitutionnelles et le respect de la loi ainsi que la garantie de la dignité de tous les Tunisiens.

Pour sa part, Mohamed Kilani, secrétaire général du parti socialiste a souligné que les différents partis politiques et les personnalités nationales qui ont décidé de créer le Front du Salut et du Progrès veulent servir le pays et se sont réunis dans l’intérêt de la patrie. « Malgré toutes nos différences et malgré tous les obstacles que nous avons rencontrés depuis les premiers jours où nous avons réfléchi à créer ce Front, nous nous sommes réunis pour sortir le pays de la crise politique et économique », a-t-il indiqué, signalant que toutes les composantes du Front ont présenté, chacune de son côté, des concessions pour avancer et créer cette nouvelle formation politique.

De son côté, Slim Riahi, président de l’Union patriotique Libre (UPL) est allé droit au but en disant que les Tunisiens sont aujourd’hui face à deux projets différents le premier est celui du Front du Salut et du Progrès et c’est un projet progressiste, moderne et centriste, tandis que le deuxième celui d’Ennahdha et ses partenaires, est un projet rétrograde qui tire le pays vers le bas. Selon lui, le Front du Salut et du Progrès représente aujourd’hui la majorité des Tunisiens, «notre projet est clair et nous lutterons contre le chômage des jeunes, la pauvreté et surtout contre le terrorisme. Nous défendrons les libertés publiques et individuelles, nous rectifierons le processus démocratique et nous plaiderons en faveur d’une réconciliation nationale loyale et globale».

Les signataires de la déclaration constitutive du Front du Salut et du Progrès ont tous été unanimes à souligner leur ouverture à toutes les forces vives du pays qui veulent servir la Tunisie et ont lancé un appel aux partis démocratiques progressistes et centristes à adhérer à cette nouvelle formation politique.

« Il est temps de que tous les partis démocratiques et centristes se regroupent pour faire face à la domination du Mouvement Ennahdha », a souligné Ridha Belhaj, représentant du comité de gestion du Mouvement Nidaa Tounes, estimant que la Tunisie est aujourd’hui en danger.

Le Front du Salut et du Progrès est formé du parti Machrou3 Tounes, le parti socialiste, le Mouvement Nidaa Tounes (aile Ridha Belhadj), le mouvement Tunis l’Avenir, l’Union Patriotique Libre, le parti du travail national démocratique, le mouvement de la jeunesse nationale tunisienne, le parti de l’Union populaire, le Mouvement central démocratique, le parti Ethawabet et des personnalités politiques indépendantes comme Mahmoud Baroudi, Abdelaziz Kotti et Abdelaziz Mzoughi.

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