Le budget des affaires sociales passé à la loupe

Le budget des affaires sociales passé à la loupe

 

Discuté, jeudi 1er décembre , en plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), le projet du budget du ministère des affaires sociales de 2017 a été l'occasion de disséquer les problèmes qui continuent de peser lourd sur le département ministériel.

A ce titre, les parlementaires ont débattu du « déficit financier grandissant » enregistré par les caisses sociales et de la nécessité d’engager une réforme structurelle de la sécurité sociale, de promouvoir le statut des catégories vulnérables et démunies et de prendre en charge les catégories à besoins spécifiques.

Le budget du ministère des affaires sociales sera de l’ordre de 1427, 746 MD contre 881,321 MD, soit une hausse de 62%.

Les dotations budgétaires du département des affaires sociales sont ventilées comme suit :

Les dépenses de gestion : 1369, 235 MD

Les dépenses de développement : 51,511 MD

Les fonds spéciaux de trésor : 7 MD.

Les députés se sont interrogés sur le plan du ministère face à la crise financière qui cloue les caisses sociales et les régimes de la sécurité sociale, dénonçant à ce propos l’absence d’une vision claire de réforme.

Dans ce contexte, des voix se sont élevées pour plaider la restructuration de la CNAM, dès lors qu’il s’agit d’un dossier intimement lié au sort de la sécurité sociale et des établissements hospitaliers.

En guise d’alternative, un député a appelé au rééchelonnement des dettes de la CNAM sur trois ou quatre ans.

Volet personnes handicapées, une députée a recommandé de créer des centres ou des hospices pour les personnes handicapées, notamment les sans soutien ou celles qui sont prises en charge par des personnes âgées.

Le spectre de l’emploi précaire était également présent lors de la discussion du projet du budget du département. C’est ainsi que nombre de parlementaires ont revendiqué la régularisation de la situation professionnelle précaire du personnel des centres de l’éducation spécialisée.

Un ministère sans corruption ? La réponse nous vient de certains députés qui évoqué des soupçons de corruption, plus précisément de favoritisme dans la clinique El Omrane » relevant de la CNAM.

« Certains agents de la CNAM ont recruté leurs enfants sans pour autant passer par un concours public », ont fait savoir certains députés, faisant état de plusieurs infractions financières constatées dans la même clinique, tout particulièrement au niveau de la distribution des médicaments.

Une enquête doit été ouverte à cet effet, ont-ils plaidé, mettant l’accent sur la nécessité de prendre des mesures dissuasives si ces allégations ont été prouvées.

Dossier diaspora tunisienne à l’étranger. Les députés ont revendiqué le rattachement de l’office des Tunisiens à l’étranger au ministère des Affaires étrangères, s’interrogeant sur l’obstination à refuser de placer les différents services administratifs orientés vers la diaspora tunisienne à l’étranger sous une seule et unique autorité de tutelle.

 

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