Le rapport du Colibe porte atteinte au CSP, selon le PDL

Le rapport du Colibe porte atteinte au CSP, selon le PDL

Le Parti destourien libre (PDL) a appelé, samedi, le président de la République à ne pas adopter le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE) car « il comporte plusieurs lacunes et des dispositions de nature à porter atteinte aux droits de la femme et de la famille mentionnés dans le Code du statut personnel de 1956 ».

Lors d’une conférence de presse organisée samedi, la présidente du parti Abir Moussi a indiqué que le rapport « comporte plusieurs menaces et s’appuie sur des arguments et justifications illogiques ».

Ce rapport, a-t-elle expliqué, prive la femme de son droit systématique à la pension, accorde le droit d’héritage aux fils illégitimes et privilégie les individus au détriment de la société.

D’après la présidente du PDL, ces questions conflictuelles contenues dans le rapport accordent une légitimité implicite à la polygamie et portent atteinte à l’institution du mariage et à la conception de la famille comme le noyau de la société tunisienne et l’illustration de son identité et de son unité.

Par ailleurs, Moussi a critiqué la manière avec laquelle a été créée la commission. Ses membres ont été désignés sans que l’opinion publique ne soit informée des critères retenus, explique-t-elle. Ceci outre la question de représentativité des différentes catégories de la société tunisienne.

Pour Abir Moussi, le rapport de la COLIBE n’a pas été motivé par la volonté de renforcer la position de la femme tunisienne, mais il intervient en réponse aux pressions internationales.

Le rapport de la COLIBE réclame, notamment, la consécration du principe de l’égalité successorale, l’annulation de l’obligation de la dot dans le mariage et le délai de viduité, l’égalité dans l’attribution de la nationalité et le choix du nom de famille et l’abolition de la peine de mort.

 

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