Le réquisitoire de Hafedh Caïd Essebsi contre le gouvernement Chahed

Le réquisitoire de Hafedh Caïd Essebsi contre le gouvernement  Chahed

 

C'est à un véritable réquisitoire contre le gouvernement Youssef Chahed que s’est livré mercredi le directeur exécutif de Nidaa Tounés Hafedh Caïd Essebsi en réaction aux critiques formulées contre lui pour avoir réclamé un remaniement profond du gouvernement c'est-à-dire en fait au changement du chef du gouvernement Youssef Chahed en arguant que cela toucherait la stabilité dans le pays.

Dans un post publié sur sa page officielle, le numéro1 du Nidaa écrit : «Quelle stabilité vous réclamez, est-ce celle de la stabilité de la détérioration du pouvoir d’achat du peuple tunisien ?, est-ce celle de la chute vertigineuse de tous les indicateurs économiques ?, est-ce celle de la chute de la valeur du dinar ?, est-ce celle de la crise des finances publiques ?, est-ce celle de l’incapacité à réaliser une seule réforme qui compte ?, est-ce celle de l’endettement pour régler les salaires ?, est-ce celle de l’absence de toute vision de réforme économique., est-ce celle de la manipulation de la relation avec les partenaires sociaux actifs du suivisme passif à la tension et la confrontation ?, est-ce celle de la chute sans précédent des réserves en devises ?, est-ce celle de la hantise de la faillite des caisses sociales sans préparer la moindre stratégie de sauvetage ?, est-ce celle de l’inclusion de la Tunisie sur des listes noirs pour la première fois de son histoire.

« Que ceux qui nous critiquent nous donnent une seule réalisation prouvant la stabilité gouvernementale, pour que nous soyons convaincus », ajoute le directeur exécutif du Nidaa contre le gouvernement dirigé par un nidaïste !

Selon lui la notion de stabilité dans toutes les démocraties tient aux institutions et non aux personnes.

Dans cette voie, écrit-il notre pays par la grâce de Dieu a franchi des étapes constantes sur la voie de l’édification des institutions politiques stables à travers des élections libres et démocratiques dont les dernières, les municipales ont donné lieu à des conseils municipaux élus qui seront le noyau fondamental du projet du pouvoir local. Il ajoute : un président de la république élu, un parlement élu, des instances constitutionnelles formées ou en cours de formation, une constitution démocratique servant de référence à tous quelle que soit leur opinion, ce sont là les facteurs de la stabilité telle qu’elle est reconnue par l’avis objectif et toutes les expériences dans le monde.

En revanche, le départ d’un gouvernement et l’avènement d’un autre surtout lors des phases de transition démocratique et dans l’expérience des régimes semi-parlementaires sont une affaire naturelle, normale même car les personnes surtout celles non élues n’ont aucune portée. S’agissant des partenaires internationaux qui ne conviendraient pas du changement, HCE affirme que la Tunisie respecte ses partenaires internationaux mais dans le cadre de la souveraineté, et l’indépendance de sa décision.

Si les amis de la Tunisie ont besoin de s’assurer de la stabilité du pays- ce qui est naturel et excellent-celle-ci n’est obtenue qu’à travers la garantie des institutions, ce qui est l’esprit de la démocratie élective, avec à sa tête le Président de la République et non les personnes concernées, ainsi que l’Etat du droit et des institutions, conclut-il.

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