Les Emirats espionne de nombreux pays avec l’aide d’Israël ?!

Le journal américain New York Times a révélé dans son édition du vendredi 31 août 2018 une grave affaire d’espionnage dans laquelle sont impliquée les Emirats Arabes Unies.
Depuis de longs mois, les dirigeants des EAU se sont tournés vers des logiciels espions israéliens du groupe NSO, selon le New York Times pour espionner les responsables de nombreux pays.
Il est à rappeler que la découverte du logiciel espion le plus sophistiqué jamais détecté sur iPhone, Pegasus, a été à l’origine de la découverte de son créateur : la start-up NSO, une société israélienne dont la marque de fabrique semble être la culture du secret.
Toujours selon cet article, qui a eu l’effet d’une bombe particulièrement dans les pays du Golfe, le groupe israélien NSO est empêtré dans deux procès qui ont permis de mettre à jour des échanges de courriers entre les Emirats et l’entreprise de l’Etat hébreu.
L’article a rapporté que les Emiratis ont demandé dans leurs mails, avant de faire une coûteuse mise à jour du logiciel, si ce dernier est capable d’enregistrer les conversations téléphoniques de l’émir du Qatar, d’un éditeur de presse basé à Londres ou encore… du patron de la Garde nationale d’Arabie saoudite, pourtant alliée des EAU.
Aux questions des dirigeants des Emirats arabes unis, la société israélienne a répondu quelques jours plus tard par l’envoi de deux enregistrements de l’éditeur de presse. Ce dernier a d’ailleurs confirmé que les enregistrements correspondaient bien à des appels qu’il avait passés.
Accusé d’espionnage illégal, le groupe israélien NSO est l’un des leaders du secteur des logiciels espions qui pullulent sur les smartphones. Le groupe doit faire face à deux procès, l’un en Israël, l’autre à Chypre, initiés par un citoyen qatarien et par des journalistes et militants mexicains qui ont tous été victimes des logiciels créés par NSO — le gouvernement mexicain travaille avec le groupe israélien, tout comme le Panama il y a plusieurs années.
Avec l’accord du ministère israélien de la défense
Dans le volet émirati de l’affaire, NSO est accusé d’espionnage contre des responsables de gouvernements étrangers suite à des négociations entre les EAU et le groupe qui ont débuté il y’a quatre ans.
Grâce à une technique consistant à proposer des bons plans pour le ramadan par exemple, NSO réussissait à installer son logiciel Pegasus sur des smartphones de personnalités importantes du Qatar notamment.
Alaa Mahajna, avocate israélienne, estime que NSO est « complice des violations de la vie privée », même si le groupe n’est qu’un prestataire du gouvernement des EAU qui ne reconnaît pourtant pas officiellement Israël. Mais l’alliance technologique entre les Emirats et NSO a été possible grâce à l’aval ministère israélien de la Défense, qui était selon le plus prestigieux journal américain au courant de l’espionnage des personnalités du Qatar, de l’Arabie Saoudite, du Liban et de nombreux autres pays arabes par les Emirats arabes unis.
Source : New York Times
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