Méchichi donne le feu vert pour le rapatriement des tunisiens soupçonnés de terrorisme

Méchichi donne le feu vert pour le rapatriement des tunisiens soupçonnés de terrorisme

Le chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi s'est exprimé sur France 24 lors d'une visite à Paris, où il a rencontré son homologue français Jean Castex. Le ministre a déclaré que les Tunisiens étaient "solidaires" de leurs "amis français" dans la lutte contre le terrorisme. Appelant "au dialogue entre les civilisations", il estime que les musulmans vivent "librement" en France, où ils sont "respectés". Hichem Mechichi a également exhorté Paris à accroître les investissements dans son pays, déclarant que la Tunisie a besoin de 5 milliards d'euros pour combler son déficit.

Le chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi affirme sur France 24 que son pays est disposé à recevoir les Tunisiens que la France veut expulser de son territoire en raison de leurs liens supposés avec des mouvances radicales, expliquant que tout ressortissant se trouvant illégalement sur le territoire français, ou "constituant une menace" pour les Français, a vocation à rentrer "chez lui". Il se dit aussi confiant dans la capacité de la Tunisie à éviter que cela puisse constituer une source de danger pour le pays.

La Tunisie "n'accepte pas" que l'on s'en prenne aux droits des femmes

Sur le plan économique, le ministre annonce que son pays a une besoin de financement à hauteur de 16 milliards de dinars (environ 5 milliards d'euros), et qu’il a bon espoir de conclure un accord avec le FMI en ce sens. Contrairement aux pratiques antérieures, son gouvernement a pris le parti de dire la vérité sur la situation économique préoccupante.

Par ailleurs, Hichem Mechichi condamne les propos d’un député du parti al-Karama, qui avait récemment décrit les mères célibataires comme des "traînées et des femmes violées". Selon lui, la Tunisie "n'accepte pas" que l'on s'en prenne aux droits des femmes, et il se dit certain que le parti Ennahda est sincèrement favorable à un État civil.

Normalisation des relations avec Israël : "Ce n'est pas le choix de la Tunisie"

Si les caricatures publiées par Charlie Hebdo ont en effet choqué les musulmans, Hichem Mechichi assure respecter la vision française, et ajoute que les musulmans peuvent librement pratiquer leur religion en France.

Enfin, à propos de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, il estime que chaque pays est libre de ses choix, mais que ce n’est pas le choix de la Tunisie. À son niveau, il affirme ne pas avoir eu écho de pressions de la part de l’administration Trump pour suivre la voie du Maroc et des Émirats.

Site France 24

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