Moncef Marzouki clashe Youssef Chahed, mais reste positif et critique

Moncef Marzouki clashe Youssef Chahed, mais reste positif et critique

 

Dans un entretien téléphonique accordé, ce matin du vendredi 16 septembre 2016 à Wassim Ben Larbi sur les ondes de la radio Express Fm, l’ancien président de la République, Moncef Marzouki, a dressé un tableau sombre de la situation en Tunisie qu’il qualifie, de transitoire encore.

Tout en espérant que l’actuel gouvernement de Youssef Chahed réussira, Marzouki a émis de sérieux doutes pour plusieurs raisons dans le sens où, d’après lui, ce gouvernement n’a rien d’union nationale et que son chef est en train de « jouer de la comédie ».

« Le gouvernement de, comment s’appelle t-il … ce Youssef Chahed, a-t-il commencé par dire, a rassemblé les membres d’une même famille sans tenir compte des partenaires politiques. Il groupe des personnes appartenant, dans leur majorité, à l’ancien système du RCD et de Ben Ali » , a-t-il précisé en substance.

Et de trancher ensuite en ces termes : « on ne peut pas réaliser de réelles réformes et répondre aux aspirations du peuple tunisien qui a fait la révolution avec des personnes et des mentalités d’un régime tyrannique qui ne respecte pas les libertés générales et ne fait rien pour le développement des régions marginalisées ».

Moncef Marzouki s’est montré, tout le long de l’interview, à la fois positif et critique. Il a évoqué les difficultés économiques et les problèmes de boucler l’année en cours dont le budget est insuffisant, les difficultés de tenir les promesses et les engagements pris par l’équipe actuelle au pouvoir.

Il a été, surtout, trop critique envers Youssef Chahed qu’il trouve manquant d’expérience et novice en matière politique, lui reprochant un « comportement populiste avec ces photos en train de manger un sandwich sans oublier d’évoquer « la vidéo démontrant le vrai niveau de ce chef de gouvernement ».

L’ancien président de la République a, également, exprimé son étonnement « qu’une personne accusée de falsification et contre laquelle, lui-même, avait porté plainte, se retrouve aujourd’hui responsable au Palais présidentiel et que des députés confondus d’actes de corruption soient encore en activité sans être inquiétés tout en bénéficiant de l’impunité totale ».

Noureddine H

 

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