Néjib Chebbi s’en prend à Béji Caid Essebsi, le « reclus de Carthage »

Néjib Chebbi s’en prend à Béji Caid Essebsi, le « reclus de Carthage »

Dans un statut publié sur sa page Facebook, Ahmed Néjib Chebbi s’en prend au reclus de Carthage, entendre le président de la république Béji Caid Essebsi qui, selon lui, « se cantonne dans un attentisme étouffant ».

 « Le chef de l’Etat, a-t-il écrit, reclus dans son palais, se cantonne dans un attentisme étouffant. Il rechigne à exercer ses prérogatives pour résoudre une crise qu’il a provoquée et qui menace de se transformer en crise systémique. Il attend que Ghannouchi revienne à des sentiments meilleurs et consente à lâcher son allié de circonstance, Youssef Chahed. A défaut, il espère voir Tabboubi provoquer la chute du gouvernement par la rue ! 
Face à l’irrésolution du locataire de Carthage, à la politique de fuite en avant menée par l’occupant de la Kasbah, et à l’agitation des protagonistes sociaux qui multiplient initiatives et déclarations, rien ne semble venir des groupes parlementaires plantés dans une expectative paralysante, ni surtout des partis politiques qui ne se sentent pas responsables d’une situation qui se dégrade à vue d’œil et menace de tout emporter dans son sillage !
Il est temps que les démocrates s’en mêlent. Ils doivent réclamer dans l’unisson le départ du gouvernement. 
Pour quelles raisons, dira-t-on ? 
Parce qu’il a échoué dans sa mission, parce qu’il est source de tensions sociales et politiques qui menacent la stabilité du pays, parce qu’il se prête enfin au jeu d’un parti – En-Nahdha- qui n’a d’autres objectifs qu’exploiter la crise à des fins partisanes hégémonistes. 
Par qui sera-t-il remplacé ? 
Par un gouvernement restreint, compétent qui fort du soutien intérieur peut amorcer les grandes réformes, la relance de l’économie, stabiliser la situation sociale et négocier avec les partenaires extérieurs des conditions de la mise en œuvre des réformes et de leur cadence.
Les démocrates ne feront-ils pas le jeu de ceux qui ont plongé le pays dans ce marasme ? 
Le risque existe, car le rapport des forces en présence est en leur faveur, ce sont eux qui mènent encore le jeu. 
Mais les démocrates peuvent – et doivent – inscrire leur démarche dans la construction d’une force indépendante, une force d’opposition et d’alternance qui ouvre une perspective de réalisation des objectifs de la révolution : sortir les jeunes et les régions du désespoir et remettre la Tunisie sur les rails du progrès, de la prospérité et de l’équité. ! »

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